14 centrales électriques photovoltaïques mises en service en Algérie en 2015

Quatorze (14) centrales électriques photovoltaïques d’une capacité installée de 268 mégawatts (MW) ont été mises en service en 2015 dans les Hauts Plateaux et le sud du pays, a indiqué à l’APS le directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassa. L’année 2015 « s’est distinguée par l’accélération des réalisations des centrales photovoltaïques par l’entreprise Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida (Sktm, filiale de Sonelgaz) dans les Hauts Plateaux et le Sud », souligne le même responsable. Les unités entrées en production sont implantées à M’sila, Djelfa, Souk-Ahras, El-Bayadh, Sidi-Bel Abbes, Bordj Bou Arreridj, Naâma, Djanet, Adrar, Aïn Salah, Tindouf, Tamanrasset, Ouargla et Laghouat. Le coût total de ces 14 centrales est de l’ordre de 70 milliards de DA, sachant que chacune d’elles a permis de créer au moins 250 postes d’emploi au cours de la période de réalisation, en plus d’une cinquantaine d’emplois durant l’exploitation.

Ces capacités font partie d’un programme global destiné à la production, d’ici à fin 2016, de 400 MW d’électricité d’origine solaire provenant de 20 centrales dont treize (13) dans les Hauts Plateaux et sept (7) dans le grand sud du pays, explique-t-il. Ces réalisations font partie de la première phase du Programme national de développement des énergies renouvelables (PNR) qui vise à installer 22.000 MW d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030, soit 27% du parc national de production d’électricité dont 4.500 MW à installer d’ici 2020. Ces nouvelles centrales s’ajoutent à l’unité hybride de Hassi R’mel (150 MW), mise en service en 2011, et à la ferme éolienne d’Adrar (10 MW) ainsi qu’à la centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW) réalisée pour l’expérimentation des technologies photovoltaïques. Ces deux dernières installations ont été réceptionnées en juillet 2014, rappelle-t-on.

L’année 2015 a également été marquée par l’entrée en production de l’unité de fabrication de panneaux photovoltaïques de l’entreprise Nationale de l’industrie électronique (ENIE) à Sidi Bel Abbes d’une capacité annuelle de 25 mégawatts, parallèlement à la poursuite des travaux d’installation de kits solaires pour l’électrification et le pompage d’eau dans les Hauts Plateaux et les sites isolés, précise M. Yassa Cette opération a été pilotée par les services du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche en collaboration avec le CDER qui a procédé à l’installation de plus de 1.000 kits solaires pour l’électrification et le pompage.A rappeler qu’un décret exécutif a été promulgué en février dernier fixant les modalités de certification d’origine des énergies renouvelables et permettant l’octroi des primes au titre de la diversification de la production électrique. La certification d’origine est un mécanisme qui vise à attester que l’énergie a pour origine une source d’énergie renouvelable ou un système de cogénération (fossile et renouvelable), donnant lieu à la délivrance d’un document garantissant cette origine.

La mise en oeuvre du programme national de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique a permis à l’Algérie de gagner dix places dans le rapport 2015 du « Climate Change Performance Index » en se classant à la 39ème place. L’Algérie devrait voir son classement amélioré en 2016 à la faveur de la mise en service d’une capacité de 343 MW d’énergie solaire. Dans ce cadre, l’année 2015 a été marquée par la sortie des premiers docteurs en énergies renouvelables dans le cadre des offres de formation master et doctorat dans les universités et les écoles supérieures, et ce, en plus du lancement de la filière énergies renouvelables dans la formation professionnelle (APS)