14 fédérations UGTA exigent le départ d’Abdelmadjid Sidi Saïd

Le mouvement de redressement visant le départ de Sidi Saïd de la tête de l’UGTA semble se développer. A l’occasion de l’installation des membres de l’Union de wilaya d’Annaba, le responsable syndical Aissa Menadi a déclaré que 14 fédérations de l’UGTA ont rejoint le mouvement contestataire. Ces fédérations s’ajoutent aux 27 unions de wilayas qui réclament un renouvellement de la direction syndicale. Les syndicalistes contestataires comptent se rencontrer au lendemain de la réunion du Comité exécutif qui devrait avoir lieu les 13 et 14 mars à Oran.

Dans sa déclaration, Aissa Menadi a tenu à rappeler que le mouvement de redressement syndical reproche essentiellement à la direction de Sidi Saïd le fait de s’être alliée à la nouvelle oligarchie dans sa tentative de mettre la  main sur une partie du patrimoine collectif à travers l’opération de privatisation des entreprises publiques qui était planifiée par le gouvernement Ouyahia avant qu’elle ne soit gelée par la présidence de la république. Par ailleurs, les syndicalistes reprochent à Sidi Saïd sa gestion bureaucratique et son inféodation au pouvoir. Récemment, Sidi Saïd s’est fait remarquer par ses déclarations hostiles contre les médecins et les enseignants en grève.

Dans son bras de fer avec les syndicalistes contestataires, Sidi Saïd a choisi le recours aux pressions et à l’intimidation. C’est ainsi que le secrétariat national de l’UGTA vient d’exclure Mohamed Tayeb Hmarnia, une des principales figures du mouvement de redressement. La manœuvre de Sidi Saïd et de ses amis consiste à empêcher la présence de M. Hmarnia à la prochaine réunion du Comité exécutif. Pour rappel, la réunion du secrétariat national qui a décidé l’exclusion de M. Hmarnia s’est tenue en l’absence de quatre membres. La prochaine réunion du mouvement de redressement risque d’être décisive même si les observateurs font remarquer qu’en l’absence d’une véritable base syndicale, la direction de Sidi Saïd continue de s’appuyer sur le soutien d’un clan puissant au sein du pouvoir, celui-là même qui protège Mme Benghebrit et Ali Haddad.