180 000 Pieds-noirs réclament la récupération de leurs biens

Le dossier de la récupération par les Pieds-noirs de leurs biens en Algérie a été pris en charge par les pouvoirs publics depuis 2013 par l’introduction de dispositions législatives afin de mettre fin à la polémique qui s’en est suivie. « Nous avons recensé 180.000 cas, a affirmé le directeur général des domaines. Lesquels ont exigé la récupération de leurs biens à travers tout le territoire national. » En effet, après avoir abandonné leurs propriétés au lendemain de l’indépendance, ces biens sont devenus vacants, même si leur inscription au fichier de la vacance a pris un peu de retard. Dans cette situation, le DG des Domaines a expliqué que les autorités en réagi à travers un dispositif juridique qui est l’article 42 de la loi de Finances de 2013, qui les a déclarés biens de l’Etat.

Dès lors, ajoute le directeur général des domaines qui était l’invité du Forum économique de notre confrère El Moudjahid, ceux des Pieds-noirs qui veulent récupérer leurs biens devront justifier de leur présence en Algérie depuis l’indépendance par le biais d’une résidence mais aussi prouver s’être acquittés de leurs impôts. L’invité du forum a aussi, souligné que l’administration des Domaines est en train de suivre cette affaire de plus près, car «elle touche à la souveraineté nationale».  Il a rappelé que certaines affaires liées à ce problème ont été surmédiatisées et suscité une certaine crainte chez les familles algériennes qui ont pris possession de logements abandonnés par les colons au lendemain de l’indépendance.

Au-delà de la question sociale posée par les familles algériennes qui habitent ces biens vacants depuis l’indépendance, les observateurs estiment que les réclamations des Pieds-Noirs revêtent un caractère politique dans la mesure où un pseudo-droit de propriété privée est opposé au droit public d’un Etat souverain. Dans tous les pays du monde, la loi fixe des limites à la propriété privée au nom des exigences du bien public. A plus forte raison, quand il s’agit d’une minorité coloniale qui a acquis son prétendu droit dans les conditions historiques fort discutables qu’on connaît.

 

 

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