Abdelkader Messahel reçoit le représentant de l’ONU pour la Libye

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a reçu, samedi au siège de son département à Alger, le Représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Libye, Ghassan Salamé  Dans une déclaration à la presse en marge de cet entretien, M. Salamé a affirmé que « l’Algérie est en droit légitimement de s’intéresser à la situation en Libye eu égard aux liens profonds qui unissent les deux pays et de la longue frontière qu’ils partagent », saluant la disponibilité « constante » de l’Algérie à aider la Libye à sortir de l’impasse politique dans laquelle elle se trouve. Après avoir indiqué que la concertation avec M. Messahel était « importante » pour lui dans le cadre de la mission qui lui a été confiée en Libye, M. Salamé a précisé que pour ce qui est du processus politique en Libye « le Plan d’action adopté par l’ONU en septembre 2017 porte sur plusieurs points ».

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) « travaille sur tous ces points à la fois, dont des élections locales, l’amélioration de la situation des communes, la négociation d’une nouvelle Constitution et un référendum à cet effet et la préparation d’élections crédibles », a expliqué M. Salamé. Evoquant en outre « le dialogue avec les formations armées », il a fait savoir que tous ces points connaissent « un avancement divers » mais, a-t-il assuré « la détermination à réussir sur tous les plans est plus forte que jamais ». De son côté, M. Messahel a qualifié sa rencontre avec M. Salamé de « fraternelle et cordiale », précisant qu’elle a été l’occasion de « discuter longuement de la situation qui prévaut en Libye et des prochaines étapes dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution de l’ONU et du Conseil de sécurité ainsi que du Plan d’action de Ghassan Salamé ».

Il a, à cet égard, rappelé que l’Algérie « a soutenu, depuis le premier jour, et continue le travail colossal que mène le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans le cadre d’une solution politique à la crise libyenne permettant aux Libyens de se prononcer sur leur sort et leur avenir sans aucune ingérence étrangère dans leurs affaires internes ».   « Je pense que la situation actuelle a besoin de plus de travail sur le terrain et c’est très important que et la MANUL est présente à Tripoli, et c’est important pour le rapprochement des vues entre toutes les parties concernées en Libye afin de parvenir à une solution politique dans les plus brefs délais », a affirmé le chef de la diplomatie algérienne. « Nous avons besoin d’une Libye stable et d’institutions libyennes fortes pour relever les défis qui se posent à la région, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime organisé », a-t-il ajouté.