Amara Benyounes plaide pour une libéralisation totale de l’économie

Amara Benyounès n’a pas hésité à lancer un appel en faveur d’une libéralisation totale de l’économie nationale. Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) a ainsi appelé à revenir sur certaines « mesures qui entravent la relance de l’économie nationale tels le droit de préemption et le refus de recourir à l’endettement extérieur ». L’ex*minidtre du commerce, qui ouvrait vendredi l’université d’été de son parti, a estimé que le relance de l’économie nationale passait par l’économie de marché. « Le régime socialiste a montré ses limites dans tous les pays qui l’ont adopté », a-t-il argué appelant à placer l’entreprise au cœur de l’économie nationale pour passer d’une économie rentière à une économie productive.

Après avoir appelé à des mesures rigoureuses pour faciliter le financement des projets par les banques, Amara Benyounès a proposé de revenir sur le droit de préemption et la règle 49-51 et de reconsidérer la politique nationale de soutien aux prix qu’il a considérée « inéquitable et inefficiente ». Pour M. Benyounès, « une politique alternative qui permette aux seules familles nécessiteuses de bénéficier de l’aide de l’Etat s’impose ». Il s’est également interrogé sur le retard de l’adhésion du pays à l’organisation mondiale du commerce (OMC).   97 % du commerce mondial passe par l’OMC, a-t-il martelé.

A entendre ce plaidoyer en faveur d’une libéralisation totale de l’économie nationale au risque de faire perdre à l’Algérie sa souveraineté nationale et ses acquis sociaux, les observateurs s’interrogent sur les motivations qui ont pu pousser la dirigeante du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, à défendre Amara Benyounès quand il était à la tête du ministère du commerce. Pour ces observateurs, l’alliance en apparence contre-nature entre un politicien ultra-libéral et une soi-disant opposante de gauche qui n’hésite pas à faire dans le populisme le plus grossier montre qu’il faut moins se fier aux discours des dirigeants politiques  qu’à leurs pratiques et leurs rapports étroits avec les centres de pouvoir qui leur assurent les quotas parlementaires et les privilèges de toute nature.