Amnesty International dénonce la colonisation en Cisjordanie

L’occupant israélien continue de spolier les terres palestiniennes via la colonisation en approuvant l’implantation de quelque 1.500 logements en Cisjordanie, une politique expansionniste qui témoigne de la difficulté du Conseil de sécurité à faire respecter sa résolution adoptée en décembre 2016, demandant à Israël de cesser la poursuite des constructions.  Les autorités d’occupation israéliennes ont fait avancer, en violation du droit international, des projets de construction de 1.500 logements en Cisjordanie occupée, portant à plus de 3.000 le nombre d’unités d’habitation recevant une approbation intermédiaire en deux jours. Mardi déjà, une commission de la planification israélienne avait donné son feu vert intermédiaire à des plans de construction de 1.500 logements. Un état de fait combiné à l’oppression systématique du peuple palestinien qui commémore en 2017, trois anniversaires majeurs marquant son histoire douloureuse au cours de ces 100 dernières années.

Il y a 50 ans, Israël s’emparait de la Cisjordanie et d’El Qods-est, de la bande de Gaza ainsi que du Plateau du Golan (Syrie). Depuis, les populations palestiniennes n’ont cessé d’assister à la spoliation de leurs terres. Des biens fabriqués dans les colonies israéliennes construites sur des terres palestiniennes occupées sont exportés chaque année, a révélé Amnesty International. Amnesty a appelé les Etats du monde entier à interdire l’entrée sur leurs marchés de biens provenant des colonies et à empêcher les sociétés domiciliées sur leur territoire d’avoir des activités dans les colonies ou de commercialiser les biens qui en proviennent.  Le 23 décembre 2016, une résolution du Conseil de sécurité a demandé à Israël de cesser la poursuite de la colonisation, mais le monde reste silencieux depuis des décennies pendant qu’Israël détruit les habitations des Palestiniens et pille leurs terres et leurs ressources naturelles.

Au bout de cinquante ans, il n’est pas suffisant, selon l’ONG, de simplement condamner l’expansion des colonies. « Il est temps que les Etats prennent des mesures concrètes pour mettre fin au financement des colonies qui constituent des violations flagrantes du droit international et des crimes de guerre », souligne Amnesty. Des dizaines de milliers d’habitations et de biens palestiniens ont été démolis par Israël et des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés de force, de nombreuses familles ont été chassées de leur domicile ou de leur terre pour dégager des zones sur lesquelles des colonies ont été construites. Au moins 100 000 hectares de terres palestiniennes ont été affectés à l’usage exclusif des colonies. Dans toute la Cisjordanie, souligne Amnesty, les infrastructures des colonies, notamment les routes réservées aux colons, divisent des villes et des villages palestiniens, pendant que les habitants de Gaza souffrent d’un blocus aérien, maritime et terrestre imposé par Israël depuis 10 ans.