Atelier sur la sécurité des frontières dans la région du Sahel

 Un atelier sur la sécurité des frontières dans la région sahélo-saharienne a été organisé du 25 au 29 mai à Alger par l’Unité de fusion et de liaison (UFL)  en partenariat avec la Guardia Civil espagnole, au profit d’une vingtaine d’officiers des pays membres de l’UFL (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Tchad), ainsi que des experts et analystes issus de plusieurs mécanismes sécuritaires régionaux. L’atelier a pour objectif de débattre d’une approche sur les questions de sécurité transfrontalière, et de convenir des mesures « concrètes visant à accroître la sécurité des frontières pour résoudre, à l’avenir, les problèmes liés à la porosité de ces dernières ».

Des experts des pays membres de l’UFL ont participé à cet atelier, ainsi que des représentants du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), et la mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel). Des représentants de l’Union européenne et des Etats-Unis d’Amérique, notamment, ont également pris part à cet atelier.
Pour l’ambassadeur d’Espagne à Algérie, M. Alejandro. Polanco, l’objectif de cet atelier est d’améliorer la sécurité des frontières des pays du Sahel dans le cadre des conclusions du processus de Nouakchott. « Les réseaux criminels actifs dans la région opèrent non seulement à l’échelle internationale, mais sont aussi impliqués dans différentes activités criminelles régionales, telles que le trafic de la traite des êtres humains, le trafic de drogue, ainsi que le terrorisme », a-t-il souligné.

Il a également soutenu que la « porosité » des frontières favorisait les dépassements « irréguliers » dans les pays voisins, ajoutant que le développement des situations « d’instabilités politiques » et de conflits dans la région avaient favorisé l’apparition de groupes terroristes, qui ont profité de cette situation pour développer leurs activités.
« Nous voyons le Sahel et l’Afrique de l’Ouest comme une partie intégrante de notre grand voisinage », a-t-il dit, ajoutant que « le challenge est important et touche des aspects de sécurité et de migration, de développement d’investissement économique et d’approvisionnement énergétique ». « La sécurité de l’Espagne et de l’Europe commence ici », a-t-il dit.

La mutualisation des efforts contribuera « réellement » au traitement des fléaux qui sévissent dans les pays du Sahel, notamment la criminalité et le terrorisme, ont indiqué, hier à Alger, des représentants de pays du Sahel. « En mutualisant nos efforts, on peut réellement contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations des pays du Sahel, ce qui aura forcément un impact positif sur le traitement de la criminalité qui constitue un réel fléau dans le Sahel », a indiqué à l’APS, le représentant du Mali, Cheikh Tidiane Sow, en marge de la tenue d’un atelier sur la sécurité des frontières dans les pays de la région sahélo-saharienne.
Pour lui, une telle rencontre des pays membres de l’Unité fusion et de liaison (UFL) (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Tchad) contribuera à l’amélioration de la sécurité des frontières, notamment les pays « en proie » à la criminalité transfrontalière, comme le Mali, le Niger et la Mauritanie. De son côté, le représentant de la Mauritanie auprès de l’UFL, Mohamed Ouled Chaibat, a appelé à la conjugaison des efforts et à la coordination des actions, en raison des dangers qui guettent les frontières de ces pays.