Benghabrit propose ses services à l’UNESCO pour lutter contre le radicalisme

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a assuré l’Unesco, jeudi à Paris, de la « disponibilité » de l’Algérie dans la lutte contre le radicalisme et à mettre à disposition son savoir-faire. « Dans le cadre de notre discussion avec la Directrice générale élue de l’Unesco, Audrey Azoulay, nous avons échangé sur un certain nombre de points, dont la disponibilité de l’Algérie à mettre son expérience notamment dans la lutte contre le radicalisme », a indiqué à l’APS et la Télévision algérienne la ministre à l’issue de son entretien avec Audrey Azoulay, qui sera installée dans sa nouvelle fonction le 10 novembre prochain. « L’Algérie est aussi disposée, a-t-elle ajouté, à mettre tous les efforts nécessaires pour que les valeurs portées par l’Unesco puissent également l’être au niveau de nos programmes éducatifs », soulignant que « la culture de la paix, la lutte contre la violence et l’ouverture sur l’altérité sont des principes que nous aussi avons intégrés dans nos programmes ».

Pour la ministre de l’éducation nationale, l’Unesco demeure une organisation internationale où la problématique de l’équilibre de l’équité et de l’inclusion sont des valeurs essentielles qui sont également portées par notre culture. « Echanger, coopérer, mettre à disposition tout notre savoir-faire, en tant qu’Algériens, a été l’objet de nos discussions », a-t-elle dit. Il s’agissait également, de la disponibilité de l’Algérie sachant que notre président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est engagé en soutenant l’Organisation par une disponibilité financière supplémentaire lorsque l’Unesco a connu des moments difficiles en 2012″, a-t-elle expliqué. Mme Benghabrit, qui préside une délégation algérienne, participe aux travaux de la 39e session de la Conférence générale de l’Unesco qui prendront fin le 14 novembre.

Les déclarations de Mme Benghabrit devant la nouvelle directrice de l’UNESCO, Audrey Azoulay, n’ont pas manqué de susciter des réactions enflammées sur les réseaux sociaux. En effet, ils sont nombreux les jeunes Algériens qui n’ont pas hésité à condamner ces déclarations unilatérales en rappelant notamment les autres formes d’extrémisme et de radicalisme qui constituent un terreau pour le radicalisme islamique. Il est pour le moins curieux qu’une ministre algérienne ne prenne même la peine de dénoncer par la même occasion le climat d’islamophobie qui se développe gravement en Europe et les guerres impériales qui contribuent à nourrir l’extrémisme et le radicalisme. En décidant de se faire représenter par un personnage aussi controversé que Mme Benghabrit à la conférence de l’UNESCO, le gouvernement algérien a commis une erreur de casting qui ne pourra qu’aggraver son déficit de popularité.