Boukrouh appelle les généraux Nezzar et Toufik à « sauver l’Algérie »

Noureddine Boukrouh, ancien président du PRA (parti du renouveau algérien) et ancien ministre est revenu sur la lettre du général Toufik dans laquelle il condamnait le verdict prononcé à l’encontre du général Hassan par le Tribunal militaire d’Oran. Pour Boukrouh, la lettre du général Toufik dépasse la simple condamnation d’un verdict injuste dans la mesure où elle constitue une attaque implicite du clan (de la présidence) qui a instrumentalisé cette condamnation dans sa guerre contre ses adversaires au sein du système.

C’est à ce titre que Boukrouh voit une convergence entre la lettre du général Toufik et celle de l’ancien chef de l’armée, le général à la retraite Khaled Nezzar. Tous les deux ont condamné le verdict du Tribunal d’Oran même si le général Nezzar n’hésite pas à politiser ses interventions publiques et à condamner ouvertement ce qu’il considère être les « dérives » du pouvoir. Dans sa contribution, Noureddine Boukrouh appelle les généraux Nezzar et Toufik (auxquels il ajoute l’ancien président Liamine Zeroual) à « sauver l’Algérie » dans la mesure où il les rend « responsables » du système qui s’est retourné aujourd’hui contre eux, un système qui est arrivé, selon ses dires, à un stade qui constitue un danger pour la survie de la nation.

Cependant, Boukrouh ne précise pas de quelle manière, ces anciens généraux peuvent aujourd’hui répondre à son appel pour « sauver l’Algérie ». L’appel de Boukrouh pourrait être interprété comme un appel à la « sédition ». Mais en se référant à une autre contribution dans laquelle il invitait le général Toufik à prendre la parole publiquement et s’il le faut à répondre au défi lancé par Amar Saadani et à créer un parti politique, on est en droit de comprendre que Boukrouh appelle ces anciens généraux à intervenir dans la lutte politique aux côtés de ceux qui estiment qu’il y a « vacance du pouvoir »  du fait de la maladie du président Bouteflika.