Bouteflika réitère son attachement aux réformes économiques

Dans son message à l’occasion de la commémoration de la Journée du Moudjahid,  le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé, samedi, que l’incontournable processus de réformes économiques était susceptible d’ouvrir à l’économie nationale de nouvelles perspectives « au mieux des intérêts de notre peuple que nous voulons mettre à l’abri des fluctuations des marchés pétroliers ». La récente révision constitutionnelle visait, entre autres objectifs, la modernisation des « modes et règles de gouvernance, de démocratie et de liberté pour les adapter à l’incontournable processus de réformes économiques, susceptible d’ouvrir à l’économie nationale de nouvelles perspectives au mieux des intérêts de notre peuple que nous voulons mettre à l’abri des fluctuations des marchés pétroliers », a indiqué le président de la République dans un message lu en son nom à Béjaia par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi à l’occasion de la Journée nationale du Moudjahid.

« Pour ce faire, nous nous devons de construire une économie diversifiée et concurrentielle qui soit capable de s’imposer face aux économies d’autres pays à l’ère de la mondialisation », a-t-il ajouté. Tout en saluant l’ambition de l’Algérie indépendante de se doter d’une « économie industrielle prometteuse », le président Bouteflika n’a pas hésité à émettre des critiques à l’égard de la gestion suivie par les gouvernements précédents  « Toutefois, la marche ambitieuse et prometteuse de l’Algérie indépendante achoppe au terrible choc pétrolier des années 80 et le pays pâtit des mauvais calculs et des fautes de gestion commises, pourtant, par des responsables dont le parcours militantiste était sans faille et les intentions bonnes et irréprochables ».

Si les observateurs se réjouissent de cet élan critique émanant du premier magistrat du pays, ils n’ont pas manqué de regretter que le président ne se soit pas penché d’une manière aussi critique sur la politique économique suivie durant la dernière décennie. En effet, malgré les acquis indéniables de la dernière décennie (remboursement de la dette extérieure, investissements publics conséquents dans les infrastructures), l’Algérie n’a pas réussi à lancer les bases d’une économie moderne et diversifiée, grâce à l’orientation des crédits vers la création d’entreprises innovantes dans l’agriculture, l’industrie et les services, en vue de sortir de la dépendance à l’égard des hydrocarbures.