Décès du général-major Hocine Benmaalem

benmaalem 2Le général-major à la retraite Hocine Benmaalem est décédé à Alger. Né en 1939 à Kalaat Beni Abbes (wilaya de Béjaïa), le général-major Hocine Benmaalem a fréquenté le lycée de Sétif qui a vu grandir de nombreuses personnalités patriotiques civiles et militaires, il rejoint le maquis très jeune dans la wilaya III. Il fut un des proches collaborateurs du colonel Amirouche. Après la mort de ce dernier au champ d’honneur, le jeune Hocine Benmaalem fut envoyé par le commandement de l’ALN en Syrie pour suivre une formation militaire supérieure. Au lendemain de l’indépendance, il  fut le premier officier supérieur à commander l’Ecole des cadets de la Révolution. Comme la plupart des officiers supérieurs de l’ANP, il sa suivi au lendemain de l’indépendance une formation militaire en union soviétique.

Sous l’ère du président Boumediene, il fut également envoyé en France où il a suivi une formation à l’école de guerre. Il est par ailleurs titulaire d’une licence en droit. Le général Hocine Benmaalem faisait partie des officiers supérieurs connus pour leur double formation arabe et française et qui défendaient à ce titre une option moderniste sans renier leur culture algérienne et leur appartenance à la civilisation arabo-musulmane.

Le général-major Hocine Benmaalem a gravi tous les échelons de l’ANP jusqu’à occuper le poste de chef de la deuxième Région militaire (Oran). Sous l’ère du président Chadli Bendjedid, il fut nommé ministre-conseiller chargé de la défense et de la sécurité  puis directeur de cabinet à la présidence de la république. Il quittera ses fonctions au lendemain de la démission du président Chadli en janvier 1992. A la retraite, il s’est consacré à l’écriture de ses mémoires, une oeuvre dans laquelle il est revenu sur quelques épisodes controversés de la guerre de libération nationale. Le général-major Hocine Benmaalem sera enterré ce vendredi au cimetière de Ben Aknoun (Alger). Le collectif d’Algérie Solidaire salue la mémoire du Moudjahid, du compagnon du colonel Amirouche et du patriote qui a consacré toute sa vie à la libération et à la protection de l’indépendance et de la souveraineté de l’Algérie.