Des syndicats rejoignent le mouvement populaire

Après les étudiants, les enseignnants et les avocats qui n’ont pas cessé de manifester durant ces derniers jours contre le cinquième mandat et à la veille des manifestations du vendredi 8 mars, plusieurs organisations syndicales ont annoncé qu’elles rejoignaient le mouvement populaire contre le cinquième mandat. Il s’agit notamment du Conseil de l’union nationale des avocats algériens, de la coalition de syndicats du secteur de la santé et des syndicats autonomes du secteur de l’éducation nationale.

Le basculement des syndicats autonomes aux côtés du mouvement populaire contre le cinquième mandat va sans doute élargir la base de ce mouvement et lui donner une autre densité selon les observateurs même si cette extension risque en même temps de compliquer la coordination des actions sur le terrain. Les organisations sociales qui continuent de soutenir le pouvoir risquent dans les prochains jours de se vider et de s’isoler complètement de la société.

Cet état de fait risque de créer selon les observateurs une situation inédite et dangereuse dans la mesure où l’Etat et ses structures administratives et sécuritaires risquent de se retrouver face à face avec le peuple sans aucune autre médiation. Pour les observateurs, cette situation met le pouvoir devant l’obligation de prendre rapidement les mesures qui s’imposent en vue de rassurer le peuple avant qu’il ne soit trop tard.

Mustapha Senhadji