Faki : La corruption fait perdre à l’Afrique 50 milliards de dollars par an

Le choix du thème de la lutte contre la corruption par le sommet de l’UA pour l’année 2018, confirme l’engagement de l’Union africaine à lutter contre ce fléau à travers la mise en place de différents mécanismes. En ce sens, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), qui est une agence spécialisée de l’UA en matière de renforcement des capacités, a relevé que la lutte efficace contre la corruption aiderait l’Afrique à se pencher sur l’investissement massif et la valorisation des ressources humaines. La même Agence a relevé que cette option facilitera le développement du continent à travers la mise en £uvre des plans de développement nationaux, de l’Agenda 2063 et des Objectifs du développement durable (ODD).

De son côté, le président de la Commission africaine Moussa Faki Mahamat qui s’exprimait lors de la réunion de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine a fait savoir que le phénomène de la corruption prive le continent de près de 50 milliards de dollars US annuellement. M. Faki a indiqué que les chiffres établis par des experts ont révélé que les ressources détournées par la corruption en Afrique pouvaient, si elles étaient investies, suppléer le recours à l’assistance extérieure. Il a ainsi comparé le fléau de la corruption au phénomène du terrorisme contre lequel il faut adopter une action collective et livrer un combat global, avait-il recommandé.

La constitutionnalisation de la lutte contre la corruption en Algérie a été concrétisée par la mise en place de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLCC), ce qui permet à l’Algérie de figurer parmi les pays pionniers en Afrique en matière de lutte contre ce fléau qui a tendance à se généraliser à travers le continent et de par le monde. Au plan international, l`Algérie est l`un des premiers Etats signataires de la Convention des Nations unies contre la corruption, le 9 décembre 2003. Un instrument ratifié en vertu d`un décret présidentiel en date du 19 avril 2004. Cependant les observateurs estiment que ces acquis institutionnels et diplomatiques ne sauraient faire oublier les efforts qui doivent être fournis au niveau national dans le cadre de la lutte contre cette autre forme de corruption qu’est le clientélisme. Ce dernier phénomène a atteint ces dernières années des proportions alarmantes comme l’atteste la relation fort controversée existant entre le pouvoir et certains « hommes d’affaires » du FCE.