Grève générale en Palestine en solidarité avec les prisonniers

A l’occasion de la visite du président américain Donald Trump en Israël et dans les territoires occupés, les Palestiniens ont décidé d’entamer une grève générale en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim. Tous les magasins étaient fermés et les rues vides à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne. Aucun taxi ni transport ne circulait. A El-Khalil, dans le sud de ce territoire occupé depuis 50 ans par l’armée israélienne, magasins, écoles et bâtiments publics ont également fermé leurs portes. Et dans la bande de Ghaza, tout était à l’arrêt à l’exception des écoles et des plus importants hôpitaux de cette petite enclave soumise à un sévère blocus israélien depuis plus de dix ans. En Cisjordanie, des barrages de bennes à ordures ou de voitures ont été dressés devant les camps de réfugiés proches de Ramallah.

Une manifestation est partie à la mi-journée, en direction du check-point militaire israélien de Qalandia, qui sépare El-Qods occupée de Ramallah. Certains manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles une empreinte de pied avait été dessinée sur un cliché de Donald Trump, rejetant une visite qui vise à « vendre des illusions et brader les droits des Palestiniens ». Des centaines de Palestiniens sont en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis 36 jours pour obtenir des conditions de détention plus dignes. « Leurs proches et leurs avocats sont interdits de visite, Israël cache toutes les informations sur leur état de santé », a affirmé Fedwa Barghouthi, l’épouse du leader de la grève Marwan Barghouthi, haut cadre du Fatah,

Pour rappel, il est prévu que dans le cadre de sa visite dans les territoires occupés, le président américain Donald Trump rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas. Ce dernier doit rencontrer le président américain mardi à Beit-Lehm en Cisjordanie occupée. Des Palestiniens ont annoncé leur intention de sensibiliser M. Trump à la cause des prisonniers. La mobilisation en faveur de ces prisonniers a déjà provoqué plusieurs grèves et de nombreuses manifestations qui ont souvent dégénéré en heurts: deux Palestiniens ont été tués, l’un par des soldats, l’autre par un colon israélien, et des dizaines d’autres blessés. Actuellement, 6.500 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, selon l’ONG le Club des prisonniers palestiniens.