Grève générale en Palestine en solidarité avec les prisonniers

Une grève générale était observée jeudi à travers les différents territoires palestiniens en solidarité avec la grève de la faim des détenus palestiniens dans les geôles de l’occupant israélien depuis onze jours, a rapporté l’agence de presse palestinienne. L’agence a indiqué que « tous les secteurs palestiniens, comme les transports, les boulangeries, les magasins, l’ensemble du secteur privé et des institutions commerciales participent » à cette grève entamée à l’appel du mouvement de libération nationale palestinien « Fatah ».

La grève était observée dans toutes les villes de Cisjordanie et les seuls exemptés du mouvement de grève étant les médecins et les lycéens qui passent bientôt leur baccalauréat, selon la même source. Dans le centre de Ramallah, en Cisjordanie, les rues étaient vides, les transports étant en grève tandis que les rideaux de fer des magasins étaient baissés et fermés, selon l’AFP. Dans les rues commerçantes habituellement embouteillées, le calme régnait tandis que des dizaines de personnes convergeaient vers une tente installée sur une place centrale (la place Yasser Arafat), où se réunissent les soutiens des prisonniers et d’où doit ensuite partir une manifestation, a-t-on indiqué.

Le comité national de soutien aux prisonniers palestiniens avait annoncé auparavant qu’une grève générale allait être observée jeudi.    « Cette grève générale est sans précédent depuis des années », témoigne Khalil Rizeq, qui dirige l’Union des chambres de commerce palestiniennes, cité par l’AFP. La question des prisonniers est particulièrement sensible parmi les Palestiniens, alors que plus de 850.000 d’entre eux ont été incarcérés depuis le début en 1967 de l’occupation israélienne de leurs Territoires. Alors que pour le onzième jour consécutif, les 1.500 grévistes de la faim n’ingèrent que de l’eau et du sel, responsables et défenseurs des droits de l’Homme s’inquiètent de leur état de santé et préviennent que la mort de l’un d’eux pourrait mener à une « explosion » (AFP, APS)