Khaled Nezzar attaque le chef d’état-major de l’ANP
L’ancien ministre de la défense nationale, le général à la retraite Khaled Nezzar n’est pas d’accord avec le projet de loi portant devoir de réserve des officiers et il le fait savoir. Dans sa dernière sortie médiatique, un entretien au journal électronique Algérie patriotique , il trouve qu’il s’agit d’un projet de loi liberticide. Mais Khaled Nezzar ne s’est pas arrêté là. En essayant de donner son interprétation de ce nouveau projet de loi, Khaled Nezzar n’a pas hésité à se livrer à une attaque en règle contre le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd-Salah qu’il accuse d’avoir « ouvertement engagé à plusieurs reprises l’institution militaire dans l’arène politique. » Khaled Nezzar prête par ailleurs au chef d’état-major de l’ANP des velléités de pouvoir : « On sait que chez le militaire fruste et mégalomane, beaucoup plus que chez d’autres, sommeille le diable de l’aventure ».
Pour les observateurs politiques, la dernière sortie médiatique de Khaled Nezzar a été une sortie de trop qui ne peut malheureusement que donner du grain à moudre aux partisans du projet de loi relatif au devoir de réserve des officiers à la retraite. Les mêmes observateurs ajoutent qu’il est tout simplement grotesque de voir un ancien général, auteur d’un coup d’Etat et qui n’a pas hésité par la suite à rappeler un autre général à la retraite pour le propulser à la tête de l’Etat, discourir sur la neutralité politique de l’armée.
Dans un registre plus politique, ces observateurs se demandent si, en prêtant des ambitions présidentielles au chef d’état-major de l’ANP, Khaled Nezzar ne cherche pas tout simplement à semer la zizanie entre le président de la république et le chef d’état-major de l’ANP. Par ailleurs, les observateurs s’interrogent sur les véritables mobiles de l’attaque de Khaled Nezzar contre le chef d’état-major de l’ANP en sachant que ce dernier est, depuis plusieurs mois, la cible privilégiée des cercles liés à l’ancienne puissance coloniale.
