Khalfaoui loue la nouvelle restructuration des services de sécurité

Mohamed Khalfaoui, un ancien officier du DRS à la retraite, s’est exprimé sur la dissolution du DRS par le président Bouteflika et son remplacement par une nouvelle structure dénommée direction des services de sécurité (DSS) rattachée directement à la présidence de la république. M. Khalfaoui n’a pas hésité à louer cette nouvelle restructuration des services de renseignements.  M. Khalfaoui a estimé que cette restructuration des services de sécurité s’inscrit dans la logique des réformes politiques initiées depuis 2011 par le président de la république, ce qui laisse sous-entendre que M. Khalfaoui pense que cette restructuration s’inscrit dans le cadre d’un processus visant à renforcer la séparation des pouvoirs et les libertés publiques et notamment la liberté d’action des partis et des associations. M. Khalfaoui a également estimé que cette restructuration va renforcer l’efficacité du corps des services de sécurité et lui permettre de s’adapter aux mutations internationales.

Bref, M. Khalfaoui a repris à son compte tous les arguments que les porte-parole officieux de la présidence ont mis ces derniers jours sur la place publique. Jusqu’ici, il n’y a rien de spécial. Mais là où cela devient intéressant, c’est que M. Khalfaoui était auparavant hostile à l’opération de restructuration du DRS qui a commencé en septembre 2013 et qui a culminé dans l’arrestation du général Hassan et la mise à la retraite du général Toufik. Que s’est-il passé entre-temps pour que M. Khalfaoui change d’avis ?

Pour expliquer un tel changement de position de la part d’un ancien officier du DRS qui a montré par le passé son attachement à ses anciens supérieurs, les observateurs avancent deux explications. Soit M. Khalfaoui a compris que ses anciens patrons sont bien finis et qu’il s’est rangé tout simplement du côté du plus fort, par pur opportunisme. Soit qu’il a constaté que la nouvelle restructuration des services, en enlevant la nouvelle structure (DSS) à l’état-major de l’ANP a de fait affaibli ce dernier au profit de la présidence. Si cette seconde hypothèse se confirme, cela voudrait dire que les partisans du général Toufik pourraient basculer du côté de la présidence et de Athmane Tartag contre le chef d’état-major, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd-Salah.