La moitié des déchets industriels sont recyclables dans les usines

Le recyclage des déchets industriels pose un véritable défi en Algérie à la fois économique et environnemental. En effet, le tissu industriel en Algérie génère annuellement  plus de 300.000 tonnes de déchets tous types confondus, a indiqué mardi à  Alger un responsable au ministère des Ressources en eau et de l’environnement, soulignant que près de 50% de ces volumes peuvent être  recyclés au sein même des unités  industrielles. « Les industriels algériens produisent annuellement une quantité de 325.100  tonnes de déchets, tous types confondus, y compris les déchets spéciaux  dangereux, et l’analyse avance un chiffre avoisinant les 50% de déchets  recyclables », explique M. Karim Baba responsable à la Direction générale de l’Environnement et du développement durable au ministère, qui s’exprimait  en marge d’une rencontre internationale sur la gestion et l’élimination des  polluants organiques.

Le développement du recyclage des déchets industriels au niveau des  usines, a-t-il affirmé, peut permettre à ces unités d’investir de nouvelles  activités, de créer de l’emploi et à l’économie nationale de générer de  nouvelles ressources financières et de réaliser des gains économiques considérables. Selon lui, il y a un certain engouement de la part de nombreux opérateurs  économiques et industriels pour l’activité de recyclage et de valorisation  des déchets au sein des unités industrielles à travers le pays. « Il y 10 ans, les opérateurs économiques travaillaient sur le produit et  éliminaient le déchet. Mais actuellement, les choses ont changé et les  industriels travaillent sur le déchet lui-même. Ils procèdent au recyclage,  réutilisation et le recouvrement de leurs déchets » a-t-il dit à ce propos. Le représentant du ministère des Ressources en eaux et de l’environnement  prévoit le lancement, prochainement, de nouvelles activités liées à la  réutilisation et la valorisation des déchets. Entrant dans le cadre du nouveau Plan national de gestion des déchets, ces  filières permettront de réutiliser plusieurs matières et produits comme les  pneus, les huiles usagées, et les batteries.

La rencontre internationale intitulée: gestion et élimination des  polluants organiques persistants par la co-incinération, organisée par le  ministère des Ressources en eau et de l’environnement en collaboration avec  le programme de coopération allemande (GIZ) a permis de relever les efforts déployés par l’Algérie dans le cadre de la Convention de Stockholm à  travers la gestion durable des produits chimiques. Signée en 2001 et entrée en vigueur le 17 mai 2004, la Convention de  Stockholm qui vise à éliminer la production et l’utilisation des substances  organohalogénées produites de manière intentionnelle, compte 180 membres. L’Algérie qui a signé cette convention en septembre 2001 s’est attelée à  élaborer son plan national de mise en £uvre de la Convention (PNM) et ce  avant sa ratification (juin 2006), sachant que l’article 7 oblige les Etats  parties à élaborer ce plan, a-t-on expliqué. Lors de cette rencontre, il s’agissait aussi pour les 8 pays participants  (Algérie, Tunisie, Libye, Maroc, Mauritanie, Egypte, le Mali et le Niger)  que couvre le Centre régional de la convention, d’échanger leurs  expériences et connaissances dans le domaine (APS)