La première voiture de marque Peugeot sortira de l’usine d’Oran en 2018

Les véhicules de la marque Peugeot seront fabriqués en Algérie à partir de l’année 2018 par la société Peugeot Citroën Production Algérie (PCPA) pour un investissement de 100 millions d’euros, a indiqué à l’APS le Directeur du Groupe français PSA, chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient, Jean-Christophe Quémard. La capacité totale de cette usine sera de 75.000 unités/an à terme ». Il s’agit d’un investissement de l’ordre de 100 millions d’euros, avance le même responsable, précisant que le capital de la société est réparti selon la règle 51/49%, et ce, à hauteur de 20% pour l’Entreprise nationale de production de machines-outils Algérie-PMO Constantine, de 15,5%pour le Groupe privé Condor et de 15,5% pour un opérateur pharmaceutique algérien (Palpa Pro), pour la partie algérienne, et de 49% pour PSA, pour la partie française.

S’agissant du taux d’intégration, M. Quémard indique qu’il sera, à terme, de 40%, ajoutant que le contrat prévoit également la création d’une académie de PSA en Algérie, permettant de former la main d’oeuvre algérienne et de développer les compétences dans le domaine de l’assemblage et de la construction des véhicules au profit de PCPA. L’objectif de ce projet est de développer une filière automobile complète en Algérie, assure le même responsable qui relève que les équipementiers de Peugeot, qui s’implanteront également en Algérie, développeront d’autres  partenariats avec des opérateurs algériens pour créer un tissu industriel et aller et delà des 40% du taux d’intégration. Estimant que le marché algérien est « très important » pour le Groupe PSA, M. Quémard souligne que cette usine permettra la création de 1.000 emplois directs, et des milliers d’autres indirects.

Les observateurs économiques se réjouissent du fait que le dossier relatif au projet de montage de véhicules Peugeot Citroën en Algérie ait été enfin débloqué à l’occasion de la tenue de la 4ème session du Comité économique mixte algéro-français à Alger. Ils se réjouissent également du fait que le groupe privé Condor soit toujours partie prenante du projet mais ils s’interrogent sur les raisons qui ont fait que ce groupe n’a pu avoir que 15% des parts dans ce projet puisque le gouvernement algérien a cru bon d’impliquer dans ce projet un groupe pharmaceutique privé qui rafle également 15% des parts.  Allez savoir pourquoi un groupe pharmaceutique s’est trouvé embarqué dans un projet de montage de voitures !