La Russie aurait livré à l’Algérie un satellite de surveillance

Des médias russes ont révélé que la Russie aurait récemment livré un satellite d’observation à l’Algérie. Il s’agirait d’un satellite d’observation à usage militaire qui permettrait de surveiller la situation aux frontières avec la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. Selon les clauses du contrat, l’Algérie partagera les images avec la Tunisie voisine qui est confrontée aux mêmes menaces terroristes. Les médias russes ne précisent pas s’il s’agit d’un contrat de vente d’un satellite ou s’il s’agit seulement d’une mise à la disposition d’images satellitaires prises par un satellite d’observation russe. Arguant le fait que l’Algérie ne dispose pas de lanceur, certaines sources ont conclu que l’information de la vente d’un satellite russe à l’Algérie n’aurait aucun sens. En fait, plusieurs pays qui ne disposent pas de lanceurs ont pu s’offrir des satellites d’observation. Bien entendu, le fait que le pays vendeur continue de contrôler le lancement (et el fonctionnement) du satellite rend le pays acheteur très dépendant.

Si l’information concernant l’acquisition par l’Algérie d’un satellite d’observation russe se confirmait, notre pays ne serait pas le seul pays de la région à en avoir. Il y a deux ans, le  Maroc a acquis un satellite d’observation français et l’Egypte aurait signé la semaine dernière un contrat en vue d’acquérir un satellite similaire auprès de la France. Dans son édition du 03/02/2014, le quotidien économique français La Tribune révélait que « Selon des sources concordantes, Astrium (devenu Airbus Space Systems) et Thales Alenia Space (TAS), en tant que maître d’œuvre, ont signé l’année dernière un contrat portant sur la vente de deux satellites d’observation de type Pléiades au Maroc en deux phases (1 + 1). Un contrat confidentiel qu’aucun des acteurs concernés (industriels et étatiques) ne veulent confirmer à « La Tribune » et dont le montant s’élèverait à un peu plus de 500 millions d’euros, lancement compris »

Plus récemment, dans son édition du 05/05/2016, le même quotidien a révélé : « C’est un nouveau succès pour la France et l’industrie d’armement tricolore à l’export. Thales Alenia Space (TAS) en tant que maître d’oeuvre, et Airbus Space Systems vont signer 10 mai à Paris un contrat avec l’Egypte portant sur la vente d’un satellite de télécoms militaires estimé à environ 600 millions d’euros, selon des sources concordantes. C’est la concrétisation de sept mois environ de discussions puis de négociations entre les deux industriels tricolores et Le Caire ». Ces informations tendent à confirmer le fait que l’Algérie se tourne vers la Russie pour acquérir à son tour un satellite d’observation même si cette acquisition ne remplacera jamais l’effort de développement technologique en vue de se doter d’un lanceur national.