L’Algérie absente de la coalition menée par l’Arabie saoudite

L’Arabie saoudite qui est publiquement accusée par certains politiques et médias occidentaux de soutenir le terrorisme djihadiste vient de former une coalition islamique antiterroriste de 34 pays. La liste comprend notamment des puissances moyennes comme l’Égypte et la Turquie, ou encore le Pakistan. L’Irak et la Syrie, confrontés à la menace de l’État islamique, en sont absents. L’Iran, rival de l’Arabie saoudite, ne fait pas partie de cette large alliance. Alors que tous les pays voisins (Maroc, Tunisie, Mauritanie, Libye, Mali, Niger) en font partie, l’Algérie préfère rester à l’écart de cette coalition mais aucun communiqué officiel n’est venu confirmer cette information ni donner des explications sur la position algérienne. Les observateurs expliquent l’absence de l’Algérie par son attachement au principe de non-intervention en dehors de ses frontières.

La coalition, placée sous la conduite de l’Arabie saoudite, sera dotée d’un centre de commandement basé à Ryad pour « soutenir les opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme », selon l’agence officielle saoudienne SPA. Cette coalition témoigne « du souci du monde islamique à combattre le terrorisme et à être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau », a déclaré le futur prince héritier et ministre saoudien de la Défense, Mohamed Ben Salmane, lors d’une conférence de presse à Ryad. A la question de savoir si la nouvelle coalition va se consacrer à la lutte contre l’EI, le prince Mohamed, fils du souverain saoudien, a souligné que cette coalition allait combattre « toute organisation terroriste ». Il a ajouté que les opérations miliaires se feraient dans le respect des législations nationales et en coopération avec la communauté internationale.

L’Arabie saoudite, qui dirige par ailleurs depuis avril dernier une coalition arabe contre les rebelles houthis (soutenus par l’Iran), fait partie aussi de la coalition internationale qui, sous la conduite des Etats-Unis, combat le groupe djihadiste État islamique en Syrie. Dix autres pays musulmans, dont l’Indonésie, soutiennent la nouvelle coalition formée par l’Arabie saoudite et pourraient se joindre à elle ultérieurement, selon l’agence saoudienne Spa.