L’Algérie plaide pour une réforme globale du fonctionnement de la Ligue arabe

Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé dimanche à la Mer morte (Jordanie) que la Ligue arabe a besoin d’une réforme globale et profonde.Répondant à une question sur la réforme de l’organisation panarabe, soulevée par un journaliste de l’APS, à l’issue de la réunion de coordination et de suivi, M. Messahel indiqué que l’Algérie a suggéré une réforme globale et profonde, rappelant qu’il y avait déjà un rapport appelé « Lakhdar Brahimi » (du nom de l’ancien ministre des affaires étrangères),  qui a été soumis il y a quelques années et ce rapport parlait de cette réforme.

« Cependant, et compte tenu des évolutions et le contexte dont lequel vit le monde arabe (conflits et terrorisme), nous avons signalé que le monde arabe est en train de subir, sans toutefois, avoir les moyens de règlement de ces conflits « , a souligné M. Messahel.  Une telle situation est due, a affirmé le ministre, à « une paralysie du système de la Ligue et aux méthodes obsolètes qui sont à revoir, ce que l’Algérie est en train de suggérer, ajoutant que « nous voulons une réforme profonde de la Ligue arabe ». Cette réforme, a indiqué M. Messahel, est en train d’être prise en charge par un groupe de travail qui a été constitué lors de la 147ème session ordinaire du Conseil des ministres de la Ligue, présidée par l’Algérie, ajoutant qu’une réunion des représentants permanents des pays membres sur ce sujet est prévue prochainement.

« Les décisions qui découleront de cette réunion seront soumises à la prochaine session du Conseil des ministres de l’organisation panarabe ». « Nous avons apporté notre propre contribution, nous avons quelques idées », a-t-il également dit, notant que l’Algérie est « un pays qui a vécu les mutations de l’Union africaine (UA), puisque l’Organisation de l’Unité africaine est passée à l’UA en opérant de profondes réformes ». « C’est cette véritable refondation de l’action africaine qui a donné plus d’efficacité à l’UA, dans la mesure où l’Afrique a réglé pas mal de problèmes dans le continent et a connu un grand mouvement de gouvernance (démocratisation des régimes) et des taux de croissance positifs atteignant les 8%. Plus encore l’Afrique parle d’une  seule voix dans les fora internationaux », a-t-il conclu (APS)