L’Algérie présente son rapport sur le terrorisme au sommet de l’UA

L’Algérie a présenté son rapport sur le terrorisme lors de la séance d’ouverture du Sommet de l’UA qui se tient à Addis Abeba. Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika aux travaux du 32e Sommet de l’Union africaine (UA)  à Addis-Abeba, a présenté lundi le rapport  sur du chef de l’Etat en sa qualité de leader sur les questions de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique. Dans sa présentation devant les chefs d’Etat et de gouvernements africains, M. Ouyahia a relevé que « durant l’année 2018, le terrorisme a touché davantage de zones en Afrique notamment au Sahel « , mettant, dans le même temps, l’accent sur la maîtrise par les groupes terroristes « des réseaux sociaux et de la communication électronique au service de leurs campagnes de radicalisation des jeunes ». Il a également souligné « la connexion entre le terrorisme et le crime organisé transnational qui se poursuit notamment avec les trafiquants de drogue ».

M.Ouyahia a ajouté que « ces connexions criminelles canalisent désormais le repli des terroristes défaits au Moyen-Orient vers l’Afrique, où ces individus représentent une menace supplémentaire ». Abordant les efforts de l’Afrique pour faire face au fléau du terrorisme au niveau de ses Etats et de l’organisation continentale, le Premier ministre a relevé « les progrès accomplis tant au niveau opérationnel de la lutte contre le terrorisme qu’au niveau juridique et institutionnel pour barrer la voie à ce fléau ». M. Ouyahia a évoqué « le renforcement des capacités des institutions judiciaires en charge de la lutte contre le terrorisme, et une plus grande coordination entre ces institutions, pour en améliorer l’efficacité, y compris par l’assèchement des sources de financement du terrorisme ainsi que l’amélioration des politiques dans les domaines socio-économiques, de la Gouvernance et de l’Etat de droit, pour faire reculer l’exclusion et la marginalisation qui font le lit de l’extrémisme ».

Abordant le plan panafricain de lutte contre le terrorisme auquel l’Algérie a contribué, M. Ouyahia a souligné que « ce plan d’action pourrait ainsi fédérer et valoriser les importantes capacités de l’Afrique, qu’il s’agisse de l’échange de renseignements contre le terrorisme, du partage des expériences nationales dans la lutte contre ce fléau et contre l’extrémisme violent, ou qu’il s’agisse enfin, de l’insertion de cette question vitale de sécurité dans les politiques continentales de développement, y compris notre Agenda 2063 ». M. Ouyahia a, enfin, réitéré la disposition de l’Algérie « à partager son expérience et ses capacités dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent avec les Etats africains ainsi qu’avec l’Union africaine » (APS)