L’Algérie refuse une offre égyptienne d’intervention commune en Libye

La dernière réunion tripartite des ministres des affaires étrangères des pays voisins de la Libye (Algérie, Tunisie, Egypte) qui s’est tenue récemment à Alger a débouché sur un accord  visant à reprendre la coordination sécuritaire entre ces trois Etats en vue de faire face aux menaces des groupes terroristes qui activent dans ce pays. L’accord en question a permis également d’insister sur la nécessité d’encourager les protagonistes du conflit libyen à rechercher un règlement politique et à refuser toute intervention militaire étrangère.

En marge de cette réunion, des sources diplomatiques sont fait savoir que l’Egypte a proposé à l’Algérie d’envisager une action militaire commune en Libye en vue d’éradiquer les groupes terroristes  activant dans ce pays. L’Algérie aurait refusé l’offre égyptienne en s’en tenant à sa position traditionnelle qui consiste à refuser toute intervention militaire en dehors de son territoire. Quelques jours plus tôt, l’Algérie a émis des réserves concernant le bombardement effectué par l’aviation égyptienne dans l’est de la Libye en estimant que ce genre d’opérations était de nature à aggraver la crise libyenne au lieu de la résoudre.

Pour rappel, l’Egypte et les Emirats arabes unis (et plus discrètement la France) soutiennent l’ »armée nationale » du maréchal Khalifa Haftar qui contrôle la région de Benghazi, à l’est du pays contre la coalition basée à Tripoli soutenue par la Turquie et le Qatar. De son côté, l’Algérie continue d’appeler à un règlement politique du conflit sur la base de l’accord politique conclu sous les auspices de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu et à refuser toute ingérence étrangère dans ce pays voisin, ce qui ne plaît guère aux partisans du maréchal Khalifa Haftar et à ses sponsors étrangers.