Lamamra : l’islamophobie un puissant ferment d’extrémisme

« L’islamophobie est un terroir et un puissant ferment d’extrémisme et il faut à tout prix savoir la décourager ». C’est ce qu’a déclaré le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français. Il a, à cette occasion, fait part de la disponibilité de l’Algérie à travailler avec toute les bonnes volontés en Europe pour lutter contre ce fléau. S’agissant de la lutte contre le terrorisme, M. Lamamra a affirmé que l’Algérie « continuera à lutter contre ce fléau et à faire bénéficier de son expérience tous ceux qui sont en première ligne de la lutte antiterroriste, notamment en Afrique ».

Concernant le dossier libyen, le ministre a réitéré le soutien de l’Algérie au processus des Nations unies pour le règlement de la crise libyenne, à l’intégrité territoriale de ce pays et l’unité nationale de son peuple. « Il faut que les Libyens travaillent ensemble et apportent leur contribution pour sortir leur pays de cette situation absolument inacceptable et il s’agit pour les Libyens d’assumer leurs responsabilités et de prendre leur destin en main », a-t-il ajouté  Evoquant la situation au Mali, M. Lamamra a souligné la nécessité pour l’Algérie et la France de continuer à travailler ensemble pour « aider les Maliens à réaliser les promesses contenues dans l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger ».

Par ailleurs, le ministre a exprimé le soutien de l’Algérie à l’initiative française pour la relance du processus du paix au Moyen-Orient en faveur de la question palestinienne et l’appui aux efforts de M. Ayrault en vue de concrétiser les promesses de cette initiative. A la question de savoir si le ministère comptait prodiguer des recommandations aux voyageurs algériens dans le contexte de la multiplication des attentats terroristes dans le monde, le ministre a souligné que l’Etat « respecte les libertés individuelles, soutient les Algériens partout où ils se trouvent et les services consulaires sont à leur disposition ». « Dans l’avenir, si cela s’avérait nécessaire, le ministère pourrait être amené à prodiguer de telles recommandations », a-t-il ajouté (APS)