L’apiculture peut créer 10 000 emplois par an

L’apiculture peut créer annuellement 10.000 emplois et générer un revenu de 3 milliards DA uniquement en exploitant les produits dérivés du miel, selon des études présentées par des experts jeudi à l’université de Bejaia à l’occasion d’un séminaire national consacré à cette filière apicole. « Il y a un potentiel insoupçonné, capable de contribuer à la création de 10.000 emplois par an, pour peu que les méthodes et normes de l’apiculture modernes soient respectées », a indiqué, à ce titre,  Dr. Abdelmadjid Bouchouareb, médecin spécialiste et chercheur en apithérapie. Il a, à cet effet, mis en relief, les effets thérapeutiques des produits de la ruche, dont la combinaison avec les enjeux économiques, placé la filière à un ordre d’importance stratégique.

La plupart des intervenants ont longuement plaidé pour augmenter la contribution de la filière au développement agricole, en général, et rural en particulier, estimant que ses potentialités actuelles sont sous exploités, et ses rendements modestes. « Alors que sous d’autres latitudes les ruches produisent 15 kilos de miel chacune en Algérie, on est encore à se satisfaire de cinq à sept kilos (5-7 kilos) par unité », se désole un participant qui ne manquera pas de faire cas de la production de la gelée royale ou de la propolis, collectés dans des proportions tout aussi modeste. « Il va falloir revoir la copie et donner à la filière ses lettres de noblesse », insistera-t-il, rappelant que « partout dans le monde, il y’a un retour aux produits naturels, dont le miel et que dans cette perspective, l’Algérie, qui a déjà beaucoup investit par le truchement des fonds d’aide à l’apiculture, en finançant un lot de 30 ruches par apiculteur ainsi que les équipements correspondants, peut gagner son pari ».

A l’évidence, pour y parvenir d’aucun ont rebondi sur le chapitre « formation », qui reste le maillon fort à promouvoir, car désormais, estiment-ils, la filière exige des connaissances fines dans ses différentes activités et des méthodes améliorées de conduite des ruches, « qui ne peuvent s’accommoder ni des pratiques traditionnelles, ni de tâtonnements, autrement elle (filière) disparaîtrait à la vitesse des abeilles. » Rebondissant sur les enjeux, Dr Bouchouareb, traitant du volet thérapeutique du miel, a affirmé que « la gelée royale augmente l’immunité », indiquant qu' »on a déjà fait des ovules à base de propolis et de miel qui ont donné de bons résultats. On va encore l’expérimenter »  (APS)