L’armée algérienne envoie des renforts aux frontières est et sud-est

L’intensification des combats à l’est de la Libye entre les forces alliées au gouvernement d’entente nationale de Tripoli et les miliciens du général Khalifa Haftar et les bombardements américains contre le fief de l’Etat islamique (EI) à Syrte risquent de pousser de nombreux groupes terroristes à se redéployer vers les pays pays voisins (Tunisie, Algérie, Niger, Mali). Le gouvernement algérien en est conscient. Même s’il ne peut rien faire pour éviter la déterioration de la situation sécuritaire en Libye, il cherche à s’en prémunir par le renforcement de la surveillance de ses frontières est et sud-est.

Des sources officieuses ont indiqué que l’armée algérienne et les autres corps de sécurité (gendarmerie, gardes-frontières) ont intensifié depuis lundi les opérations de contrôle et de fouille le long de la frontière. Ces mesures prises par les autorités algériennes coïncident avec les frappes aériennes américaines contre les positions de Daech à Syrte en Libye, à la demande du Gouvernement de l’union nationale que dirige Fayez Al-Sarraj. Ces mesures ont pour but, selon les observateurs, d’empêcher les éléments de « Daech » de s’infiltrer à travers la frontière algérienne ou de commettre éventuellement des attentats dans le sud algérien.

En effet, les groupes terroristes ont l’habitude de fuir leurs bases pour les pays voisins quand ils sont confrontés à une pression militaire trop forte. Cela s’est produit notamment au lendemain des frappes américaines à Sabratha quand un groupe d’une centaine de terroristes a attaqué une garnison à Ben Guerdane (Tunisie) pour tenter d’y créer un « émirat ». La vigilance des services de sécurité tunisiens – en coordination avec leurs homologues algériens- a pu alors mettre en échec le plan du groupe terroriste mais d’autres opérations simlilaires ne sont pas à exclure d’où l’état d’alerte de l’armée algérienne aux frontières est et sud-est.