L’armée algérienne renforce sa surveillance des frontières sud-est

Le raid effectué par l’aviation américaine contre un repaire de l’EI à Sabratha, à une soixantaine de kilomètres de Tripoli et l’annonce de l’arrivée de commandos français à Benghazi sont interprétés par certains observateurs comme un signe qui ne trompe pas qu’une intervention militaire occidentale en Libye est imminente. Les puissances occidentales attendent le feu vert du gouvernement d’Union nationale dès que ce dernier aura le vote de confiance du parlement libyen.

Les pays voisins de la Libye- dont l’Algérie- redoutent les conséquences de cette intervention militaire sur leur propre sécurité. Ces pays redoutent notamment que les bombardements des puissances occidentales poussent les groupes terroristes à se réfugier dans les pays voisins  L’Algérie se prépare à ce scénario du pire. Pour empêcher l’infiltration des groupes terroristes qui seraient tentés de passer la frontière, l’armée algérienne a renforcé ces dernières semaines sa surveillance des frontières est et sud-est.

La surveillance d’un millier de kilomètres de frontières communes avec la Libye n’est  pas une mince affaire. L’armée algérienne est obligée de mobiliser tout un dispositif de surveillance terrestre et aérien au moyen notamment d’avions, d’hélicoptères et de drones. Les spécialistes militaires ne doutent pas de la capacité de l’armée algérienne de mener à bien cette mission dans la mesure où elle a déjà eu par le passé une expérience dans des opérations similaires quand il s’agissait de surveiller la frontière avec le Mali au moment de l’intervention française ou quand il s’agissait de surveiller la frontière avec la Libye au moment de l’intervention occidentale en Libye contre le régime de Kadhafi. Cependant, cette surveillance a un prix énorme dans la mesure où elle nécessite la mobilisation de ressources humaines, techniques et logistiques qui pourrait s’avérer très lourde si le conflit devait durer dans le temps.