L’association des parents d’élèves plaide pour la langue anglaise

Le projet de la ministre de l’éducation nationale visant à rétablir le français comme langue principale d’enseignement ne passe pas dans la socité civile. L’Association nationale des parents d’élèves ont lancé une campagne pour le remplacement du Français par l’Anglais dans les écoles et les universités. Cela intervient au moment où la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit a décidé d’enseigner les matières scientifiques en français au secondaire. L’Association a lancé une pétition via le réseau social facebook. Elle vient de collecter 9.500 signatures en attendant d’atteindre le nombre de 10.000 pour la remettre au Premier ministre, Abdelmalek Sellal.

Le président de l’Association, Ali Benzina a souligné que l’objectif de cette initiative était de remplacer la langue française par la langue anglaise. «Notre but est de soumettre au Premier ministre, Abdelmalek Sellal une pétition signée par 10.000 personne et ce avant la tenue du prochain Conseil des ministres. Nous ne voulons pas bannir la langue française mais de la considérer comme une langue facultative au même titre que la langue anglaise. Ainsi, les élèves auront à choisir entre les deux langues», a expliqué Benzina. Ce dernier ajoute que son organisation interpelle la ministre de l’éducation pour stopper les réformes de la 2e génération  qui devraient initialement entrer en vigueur à compter de la prochaine rentrée scolaire. «Les réformes de la 2e génération auront des répercussions négatives sur le système éducatif parce que les enseignant n’ont pas reçu une formation sérieuse».

Pour rappel, dans son effort en vue d’imposer sa réforme consistant à réintroduire l’enseignement des matières scientifiques en français, la ministre de l’éducation nationale prétend qu’elle compte sur le soutien des syndicats et des associations des parents d’élèves. L’initiative de l’association nationale des parents d’élèves constitue un démenti cinglant aux propos de la ministre. De nombreux pédagogues et des syndicalistes sont intervenus récemment pour faire remarquer que le projet de Mme Benghebrit et ses acolytes n’a rien à voir avec les considérations pédagogiques invoquées. Selon eux, il s’agit en fait d’une démarche politicienne à caractère idéologique dirigée par un clan au sein du pouvoir animé par une hostilité maladive à l’égard de la langue et de la culture arabes.