Le chaos pronostiqué par les ennemis de l’Algérie n’a pas eu lieu

Le chaos pronostiqué par les médias hostiles à l’Algérie n’a pas eu lieu ce vendredi 22 février. Dans plusieurs wilayas, des Algériens sont descendus dans la rue pour exprimer leur opposition au cinquième mandat du président Bouteflika. Ces manifestations pacifiques n’ont connu aucun dérapage. Le forces de l’ordre présentes sur les lieux ont fait preuve d’un sang froid et d’un professionnalisme remarquables. Dans la capitale, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs centres : des jeunes de Belcourt se sont dirigés vers la place du 1er mai, d’un autre côté, des manifestants venus de Bab El Oued se sont dirigés vers la place des martyrs et ensuite vers la grande poste où ils ont tenté de marcher en direction de la Présidence mais les forces de l’ordre les en empêchés sans user de violence.

Dans plusieurs wilayas de l’intérieur du pays, les Algériens sont descendus dans la rue ce vendredi après la prière du Dohr. A Oran, Sétif, Biskra, El Oued, Bouira, Annaba, Chlef, Relizane, Guelma, des centaines, parfois des milliers de manifestants ont tenu à exprimer leur révolte contre le cinquième mandat. La veille, des manifestations similaires ont eu lieu dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa. Heureusement, ces manifestations ont pu se produire sans incident. Visiblement, des consignes fermes ont été données aux forces de l’ordre pour éviter de se frotter aux manifestants.

Tout en saluant le professionnalisme des forces de l’ordre et en se félicitant du pacifisme des manifestants, les observateurs continuent de s’interroger sur le fait que des manifestations puissent ainsi avoir lieu à l’appel de sources anonymes sur les réseaux sociaux. C’est une question qui interpelle les services de sécurité mais aussi la société algérienne dans son ensemble dans la mesure où des groupes occultes aux agendas cachés peuvent profiter de la détresse d’une partie de la jeunesse algérienne pour en faire un jouet commode dans le cadre d’une stratégie de déstabilisation. La question mérite d’autant plus d’être posée que l’ampleur croissante de ces manifestations montre à l’évidence que le pouvoir algérien a peut-être sous-estimé le ras-le-bol d’une partie de la population algérienne contre le cinquième mandat. Les partis de la coalition présidentielle et les organisations syndicales qui soutiennent le cinquième mandat risquent d’être sérieusement sollicités dans les prochains jours.

Mustapha Senhadji