Le chef de la police algérienne défend les migrants africains

C’est un véritable pavé dans la marre que le Directeur Général de la Sûreté Nationale, Abdelghani Hamel, vient de jeter en déclarant, lundi, que les migrants subsahariens observent généralement un comportement conforme à la loi et  que les délits et crimes qui surviennent dans leur entourage ne peuvent être considérés comme un phénomène social. Lors de la cérémonie d’inauguration d’un commissariat à Alger, le DGSN a dévoilé que ses services n’ont pas enregistré d’affaires graves ni constaté l’existence de réseaux de trafic.

«Il y a eu des agressions commises par les migrants, mais ce ne sont pas des cas graves. Il ne s’agit pas d’un phénomène »,a déclaré M. Hamel cité par le quotidien Echorouk. Le directeur général de la police algérienne a ajouté qu’aucune infraction sérieuse à la loi de la part des migrants subsahariens n’a été enregistrée. Selon lui, la décision d’expulsion relève des prérogatives du gouvernement : « La question de la migration est une affaire politique et la décision à ce sujet appartient aux responsables politiques ».

Les déclarations du directeur général de la Sûreté nationale viennent contredire les propos tenus sur le même sujet par des personnalités politiques,  à l’instar de Ahmed Ouyahia qui avait affirmé, il y a dix jours, que l’immigration clandestine était une source de crimes, de trafic et d’autres fléaux, suivi de Abdelkader Messahel qui a notamment considéré l’immigration clandestine comme «une menace pour la sécurité nationale».