Le CNDH se dit choqué après l’agression d’un enfant subsaharien

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est dit « profondément choqué et bouleversé » par l’acte de violence commis contre un enfant sub-saharien à Annaba. Le conseil a exhorté, dans un communiqué rendu public jeudi, les services compétents à « prendre leurs responsabilités et exercer leurs attributions pour que cet acte ignoble puisse être puni, avec toute la rigueur que requiert la loi pour de telles violences exercées contre une personne vulnérable ».

Le CNDH rappelle, à ce propos, « la prohibition des actes de violence contre toute personne, d’autant plus que la Constitution prévoit que l’Etat garantit l’inviolabilité de la personne humaine » et que « toute forme de violence physique ou morale ou d’atteinte à la dignité est proscrite ». Le CNDH demeure « convaincu » que « cet acte isolé n’entachera en rien les efforts importants déployés par l’Etat en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant, qui reste vigilant quant au respect de ses engagements régionaux et internationaux en la matière ».

Pour rappel, deux personnes ont été arrêtées jeudi à Annaba dans le cadre de l’enquête déclenchée suite à une plainte contre X déposée par les services de la wilaya d’Annaba suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant l’agression d’un enfant sub-saharien. Les personnes appréhendées sont l’agresseur et l’instigateur de cette agression, a précisé la même source, ajoutant que la personne qui a filmé cette scène de maltraitance de l’enfant a été identifiée et « demeure activement recherchée ». La diffusion de la vidéo en question sur les réseaux sociaux a choqué l’opinion publique algérienne et a poussé de nombreux jeunes à appeler les pouvoirs publics à arrêter et punir les coupables de ce forfait. Comme on pouvait s’y attendre, la vidéo relatant l’agression a été relayée par plusieurs sites hostiles à l’Algérie. Des militants associatifs ont estimé que la tentative de certains sites connus pour leur inféodation à la France d’utiliser ce genre d’incidents regrettables afin de nuire à l’Algérie était prévisible mais que la meilleure manière de répondre à ces milieux était d’œuvrer en vue de promouvoir concrètement la culture des droits humains en Algérie.