Le CRA dénonce la décision de réduire l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis

Le Croissant rouge algérien (CRA) a dénoncé dimanche par le biais de sa présidente Mme Saida Benhabilès, la décision internationale de réduire les aides humanitaires destinées au peuple sahraoui, appelant l’ONU et les organisations humanitaires internationales à faire pression sur les donateurs pour annuler cette décision « irresponsable ».  Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec la militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haidar au siège du CRA, Mme Benhabilès a appelé l’ONU et les organisations humanitaires à oeuvrer pour annuler la décision internationale de réduire les aides humanitaires destinées au peuple sahraoui sous prétexte de « crise financière », affirmant que la situation dans les territoires sahraouis occupés « est très préoccupante ».

La même responsable a appelé à « l’application du droit humanitaire international pour sauver les sahraouis d’une tentative de génocide à travers une décision économique à visée politique », ajoutant que « cette décision irresponsable est contraire aux droits de l’Homme les plus élémentaires ».  Aminatou Haider a denonçé pour sa part  « la complicité internationale » qui permet à l’occupant marocain d’exploiter les richesses du Sahara occidental », rappelant les tentatives de la France visant à faire pression sur l’Union Européenne pour réduire les aides humanitaires destinées  aux  réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf. Mme. Haidar a mis en garde contre les conséquences de cette décision qui risque de pousser les jeunes sahraouis à l’immigration.

Pour les observateurs, la décision de réduire l’aide humanitaire à destination des réfugiés des camps de Tindouf n’a pas seulement des retombées négatives sur le plan humanitaire dans la mesure où il s’agit d’une décision qui risque d’aggraver la crise humanitaire à laquelle sont confrontés les réfugiés sahraouis. Il s’agirait également selon ces observateurs d’un acte d’hostilité diplomatique à l’égard de l’Algérie, qui supporte jusqu’ici le plus grand poids en matière d’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis installés sur son territoire. Les observateurs rappellent que la décision de réduire l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis est une décision à caractère politique à mettre en relation avec la campagne d’intoxication médiatique orchestrée par le Maroc et ses alliés visant à faire croire qu’une partie de l’aide aux réfugiés Sahraouis aurait été détournée par des acteurs établis sur le territoire algérien.