Le déficit de la balance des paiements atteint 11 milliards de dollars

Le solde global de la balance des paiements de l’Algérie a affiché un déficit de 11,06 milliards de dollars au 1er semestre 2017 contre un déficit de 14,61 milliards de dollars au même semestre de 2016 (déficit de 11,42 milliards de dollars au 2ème semestre 2016), a indiqué le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, dans un entretien accordé à l’APS. La balance des paiements est le flux de biens (commerce extérieur des marchandises), de services, de revenus, de transferts de capitaux et les flux financiers réalisés entre l’Algérie (Etat, entreprises, particuliers) et le reste du monde. Soit l’ensemble des entrées et sorties de devises entre l’Algérie et les autres pays.

Par catégories, le déficit de la balance commerciale s’est élevé à 7,82 milliards de dollars (mds usd) au 1er semestre 2017 contre un déficit de 12,05 mds usd au même semestre de 2016 (déficit de 8,08 mds usd au 2ème semestre 2016). Quant au poste Services hors revenus des facteurs, le déficit s’est creusé à 4,47 mds usd au 1er semestre 2017 contre un déficit de 3,84 mds usd au même semestre de 2016 (déficit de 3,5 mds usd au 2ème semestre 2016). Le poste des Services hors revenus des facteurs se compose notamment des prestations techniques assurées par les étrangers en Algérie (études…), le transport assuré par les transporteurs étrangers pour les marchandises importées par l’Algérie (armateurs…) et les assurances à l’international.

Questionné sur les raisons de la hausse du déficit du poste Services hors revenus des facteurs, M. Loukal explique que cela résulte principalement de la hausse des importations des services construction, notamment ceux liés aux infrastructures autoroutières, et ce, de l’ordre de 153% par rapport au 1er semestre de 2016. Concernant le poste Revenus des facteurs, le déficit a diminué à 1,23 mds usd contre 1,31 mds de dollars au 2ème semestre 2016, en raison principalement de la hausse des revenus perçus sur les réserves de change (hausse des taux d’intérêt et plus-values de cession de titres).