Le Drian appelle les pays voisins de la Libye à se réunir

Le ministre français de la défense nationale, Jean-Yves Le Drian, a lancé un appel aux pays voisins de la Libye (Algérie, Tunisie, Egypte,  Niger, Tchad) pour organiser au plus vite un sommet avec le soutien de la communauté internationale en vue de dégager un plan d’action contre l’EI qui est en train selon lui de se rapprocher des puits de pétrole du sud. A cette occasion, le ministre français a exprimé sa grande inquiétude au sujet du renforcement de la présence de cette organisation en Libye, une organisation qui constitue désormais l’ennemi numéro 1 de la France à la suite des derniers attentats qui ont frappé la capitale française. On ignore pour le moment quelle sera la réaction des pays voisins de la Libye auxquels s’est adressé le ministre français. Pour sa part, l’Algérie semble continuer à privilégier la solution de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye en vue de reconstruire l’Etat et l’armée libyens qui pourraient faire la guerre aux bataillons de l’EI et faire appel le cas échant au soutien militaire et logistique des pays amis.

C’est dans ce contexte que le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes Abdelkader Messahel, a réitéré lundi le soutien de l’Algérie « à la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye capable d’assumer les missions qui lui incombent ». « Lors d’un entretien avec Fayez El-Sarraj, candidat au poste de chef du gouvernement d’union nationale de la Libye, M. Messahel a réaffirmé le soutien de l’Algérie aux efforts visant à trouver une solution politique à la crise libyenne et au nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Libye, Martin Kobler », chef de la mission de l’ONU d’appui en Libye (MANUL) a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il a également « souligné la nécessité de hâter la formation d’un gouvernement d’union nationale capable d’assumer les missions qui lui incombent », ajoute la même source.

M. Messahel a réitéré par la même occasion « son appel à toutes les parties et acteurs en Libye à répondre positivement et en toute responsabilité aux propositions soumises », rappelant que la situation interne et régionale exige une action urgente ». M. Messahel a affirmé qu' »il ne saurait y avoir d’alternative à la solution politique qui garantit les constantes que sont la préservation de l’unité territoriale et de la souveraineté de la Libye et de la cohésion de son peuple et la nécessaire lutte contre le terrorisme qui menace l’existence et l’avenir de ce pays voisin ». Soulignant que la Libye passait par une étape très sensible, M. Messahel a appelé à « placer l’intérêt supérieur de ce pays frère avant toute autre considération ». « Les capacités et les moyens humains de la Libye sont à même de lui permettre de dépasser les difficultés, d’instaurer l’Etat de droit et d’asseoir des institutions capables de relever tous les défis, notamment celui de la lutte contre le terrorisme et du rétablissement de la sécurité et de la stabilité à travers tout le pays », a-t-il estimé.