Le FFS met en garde contre les dérives oligarchiques du système

Dans le cadre de la discussion parlementaire du projet de loi des Finances 2017, le président du groupe parlementaire du FFS, Chafaa Bouaiche, n’a pas hésité à utiliser un ton virulent pour s’en prendre à la politique économique et budgétaire du gouvernement. Pour le responsable du FFS, la crise est loin de se résumer seulement à la chute des recettes pétrolières comme cherche à le faire croire le gouvernement. Cette crise n’a fait que dévoiler et accentuer les défauts d’un système économique rentier. Les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du projet de loi des finances 2017 ne permettront pas à l’économie nationale de dépasser l’économie rentière et de se diriger vers une économie productive capable de répondre aux besoins de la population.

Ces mesures ont pour objet, selon le FFS, d’atténuer les conséquences de la crise des recettes pétrolières sur les groupes rentiers qui profitent du système en contrepartie de leur soutien au régime. Le représentant du FFS s’en prend, à juste titre, à la nouvelle oligarchie dont les membres ne reconnaissent que la nationalité de leurs comptes bancaires à l’étranger. Par ailleurs, le FFS dénonce la politique d’austérité choisie par le gouvernement pour faire face à la crise pétrolière qui risque d’affecter essentiellement les catégories sociales les plus vulnérables. Pour le FFS, il aurait été plus avisé pour le gouvernement de prendre des mesures en vue de récupérer les sommes colossales de l’évasion fiscale et de la surfacturation des importations estimées à plus de 20 milliards de dollars.

Les observateurs estiment que les positions exprimées par le chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaa Bouaiche, ont permis de rehausser le débat parlementaire sur des questions sensibles dans une conjoncture sociale et politique où l’Algérie devrait pouvoir compter sur une opposition responsable capable de faire face aux dangers que constituent les tentatives de l’oligarchie montante de prendre le contrôle de pans entiers de l’économie nationale. Cependant, les mêmes observateurs restent sceptiques sur la capacité du FFS à se hisser au niveau d’une véritable force d’opposition nationale, démocratique et sociale tant que ce parti n’arrive pas à sortir de l’image qui lui colle à la peau d’un parti berbériste sous influence néfaste d’une Internationale socialiste aux positions pro-sionistes avérées.