Le FLN appelle le président Bouteflika à briguer un cinquième mandat

Le parti du Front de Libération nationale (FLN) a sollicité, samedi à Alger, par la voix de son Secrétaire général, Djamel Ould Abbès, M. Abdelaziz Bouteflika à se présenter à la présidentielle de 2019, afin de « poursuivre son œuvre », soutenant toutefois que le « dernier mot lui revient ». Réitérant « la loyauté et l’allégeance au Président Bouteflika », le SG du parti du FLN a rappelé les réalisations accomplies par l’Algérie depuis l’investiture du président de la République en 1999, ajoutant que ces réalisations « ont été répertoriées au niveau de 48 comités de wilaya et lors de 10 rencontres régionales ». « Des rapports ont été présentés à la Commission de rédaction au niveau central pour être exploités dans l’élaboration d’un document sur les réalisations du Président Bouteflika de 1999 à 2019 », a-t-il fait savoir.

M. Ould Abbes a annoncé « la tenue, dans deux semaines, d’une réunion élargie pour la lecture de la première mouture de ce document qui sera transmis au président Bouteflika puis au Comité central du parti », précisant que « la réunion du comité central qui se tiendra avant le Ramadan prochain sera consacrée à l’examen du document en question ainsi que des deux rapports moral et financier qui sont fin prêts ». Lors de cette rencontre, il a été procédé à la lecture de la Déclaration de l’Instance de coordination du parti qui a salué « la politique sage et judicieuse du président de la République pour le renforcement et la consécration de la paix et de la réconciliation nationale, la concrétisation des aspirations du peuple à travers les programmes de développement, la préservation de l’unité du pays et la consolidation de son identité nationale ».

La déclaration de M. Ould Abbes n’est pas fortuite. Il y a quelques semaines, le même secrétaire général du FLN s’était désolidarisé d’une déclaration similaire émanant du député FLN d’Annaba, Baha Eddine Tliba.  Tout indique qu’entre temps, il y a eu des tractations et des évolutions au sommet du pouvoir. Les décideurs se sont-ils mis d’accord sur un compromis ? Si oui lequel ? Une chose est sûre, si Ould Abbes n’est pas désavoué et si son partenaire, Ahmed Ouyahia lui emboite le pas dans les prochains jours, cela signifierait que les décideurs ont avalisé l’idée d’un cinquième mandat. Cela voudrait dire que cette hypothèse qui peut paraître saugrenue est, en l’état actuel des choses, la seule qui puisse garantir les équilibres de pouvoir entre les différentes factions qui préfèrent le statu quo actuel aux incertitudes d’un changement qu’elles ne contrôlent pas.