Le général Hassan condamné à 5 ans de prison ferme

Le général à la retraite Abdelkader Aït Ouarabi, dit Hassan, a été condamné à cinq ans de prison ferme, ce jeudi, par le Tribunal militaire de Mers El Kebir à Oran. « c’est une peine très sévère. Il a eu le maximum », a réagi Me. Mokrane Ait Larbi, l’un de ses avocats. L’ancien général a été reconnu coupable d’au moins deux chefs d’accusation à savoir « non respect des consignes militaires » et « destruction de documents militaires », selon les premières indiscrétions de ce procès tenu à huis clos. Les avocats du général Hassan ont décidé de se pourvoir en cassation comme le leur permet la loi.

Cependant, des observateurs ont nuancé la réaction à chaud de l’avocat du général Hassan. Selon eux, le verdict paraît sévère au regard des accusations retenues mais en laissant tomber les accusations les plus graves comme celle de « détention illégale d’armes » et de « constitution de bande armée » en cours d’instruction, l’autorité militaire a fait preuve de clémence et a opté pour l’apaisement dans cette affaire grave. En effet, les accusations qui sont tombées en cours d’instruction auraient valu à l’accusé la peine capitale selon le code de procédure pénale militaire.

Le procès du général Hassan s’est déroulé, à huis clos, en l’absence du général Toufik. Mokrane Ait Larbi, l’un des avocats du général Hassan, avait introduit une demande de citation de l’ex-patron du DRS en tant que témoin à décharge. « Pour la manifestation de la vérité et le triomphe de la justice, nous estimons nécessaire de citer le général de corps d’armée, Mohamed Lamine Mediène dit Toufik, comme témoin dans l’affaire conformément aux articles 131 et 192 du code de justice militaire.» Pour rappel, le général Hassan a été mis à la retraite en 2014 et a été arrêté en août dernier et présenté devant le juge d’instruction près le Tribunal militaire de Blida. Le mis en cause a été transféré par la suite vers le Tribunal militaire d’Oran conformément au code de procédure pénale militaire.

La condamnation du général Hassan à la prison ferme sera bien-sûr dénoncée par une certaine presse comme une expression d’un règlement politique entre clans adverses. Cependant sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Algériens qui se félicitent qu’un général soit enfin jugé et condamné comme n »importe quel autre citoyen en espérant que ce procès sera le début d’une nouvelle ère où personne ne pourra se croire au-dessus des lois.