Le gouvernement français appelle à un nouveau pacte avec l’islam

Après les attentats de Nice, le 14 juillet, et de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), le 26 juillet, le chef de gouvernement français a appelé à « un devoir de lucidité face à la montée de l’islamisme et du djihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique » en mettant en cause directement le salafisme : « Tous les salafistes ne sont pas des djihadistes… mais presque tous les djihadistes sont des salafistes. Cette mécanique infernale pousse des individus par centaines, parfois très jeunes – hommes, femmes, de culture  musulmane ou convertis de fraîche date – à prendre les armes et à les retourner contre leur pays » écrit Manuel Valls dans une tribune publiée ce dimanche. Soulignant la « mobilisation sans précédent des pouvoirs publics » dans la lutte contre « la radicalisation », il juge que la France « doit faire au monde entier la démonstration éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie ».

Dans un entretien au quotidien Le Monde, Manuel Valls, s’est dit « favorable » à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées et rappelle qu’il « y a plus de dix ans, une fondation [la Fondation pour l’islam de France] a été créée pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires ». Malgré l’échec de cette fondation, M. Valls ne désespère pas : « Son échec est total. Il ne doit pas nous décourager. Il faut reconstruire une capacité de financement française », estime-t-il. « Il y a urgence à aider r l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l’islam de France, donnant à la Fondation une place centrale », ajoute le chef du gouvernement français.

Dans sa tribune, Manuel Valls, estime qu’il faut « revoir certaines règles pour tarir les financements extérieurs et accroître en compensation les possibilités de levées de fonds en France ». « Tout devra être mis sur la table, avec les musulmans de France et leurs instances représentatives », précise-t-il. Car, prévient le premier ministre, dans une sortie qui s’apparente à un chantage en règle : « si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir ce libre exercice du culte ». « Il faudra un engagement massif et puissant. D’abord, des musulmans. Et je les appelle à agir dans leur famille, leur quartier. »