Le gouvernement prévoit des mesures en vue d’améliorer la gouvernance financière

Le plan d’action du Gouvernement prévoit une série de mesures visant à améliorer la Gouvernance financière du pays, en passant par la modernisation de l’Administration des Finances, du secteur bancaire et du marché financier, dont notamment une nouvelle mesure qui consiste dans le recours exceptionnel et transitoire au financement non conventionnel destiné exclusivement au budget d’investissement. Pour ce qui est des finances publiques, la démarche du Gouvernement inscrite dans son Plan d’action qui sera bientôt présenté par le Premier ministre devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), s’articule sur trois axes, à savoir la maîtrise de la dépense publique, l’amélioration de la collecte des ressources fiscales ordinaires, ainsi que l’amélioration de la gestion du domaine public de l’Etat. Le redressement des équilibres budgétaires est dicté par les contraintes qui pèsent sur les finances publiques et le recours exceptionnel et transitoire (d’une durée de cinq ans) à des financements non conventionnels, notamment le financement direct du Trésor auprès de la Banque d’Algérie, pour garantir le maintien de la dynamique de développement économique et social.

Pour maîtriser les dépenses budgétaires, la démarche du Gouvernement s’appuiera également sur la rationalisation des dépenses publiques de subventions au profit de la population, selon le document. Cette rationalisation reste conditionnée, en ce qui concerne les subventions directes, par « une bonne préparation du dossier y afférent, suivie d’une concertation avec les partenaires économiques et sociaux puis avec le Parlement ». D’autre part, le Gouvernement s’étalera sur l’amélioration du recouvrement de la fiscalité ordinaire à travers la modernisation de l’administration fiscale, le développement de la fiscalité locale, l’instauration de nouvelles procédures permettant à l’administration fiscale de recouvrer plus rapidement ses dus même lors de redressements fiscaux, la dynamisation du système de détection et de sanction des fraudeurs qui seront sanctionnés de manière dissuasive.

En ce qui concerne l’amélioration de la gestion du domaine de l’Etat, la finalisation du cadastre et la modernisation de l’Administration des Domaines seront parmi les priorités du Gouvernement de sorte à améliorer les revenus de l’Etat, faciliter les transactions immobilières par les citoyens et faciliter l’accès des opérateurs au foncier. Quant au système bancaire, sa réforme passera par l’adaptation du cadre législatif et réglementaire régissant cette activité, la poursuite de la modernisation des systèmes de paiement, le renforcement des systèmes d’information des banques, la réduction des délais d’examen des dossiers de crédits grâce à une décentralisation accrue de la prise de décision et la dynamisation du marché du crédit. Le renforcement de l’offre des produits bancaires est également envisagé dans ce cadre. Ainsi, les banques seront appelées à offrir des produits bancaires « adaptés aux besoins et aux demandes de la clientèle ». Parmi ces produits, le plan d’action du Gouvernement met l’accent sur le leasing mais aussi sur les produits de la finance dite islamique (APS)