Le MAE réagit au rapport du Département d’Etat américain

Le dernier rapport du Département d’Etat US sur la lutte contre le terrorisme a fait réagir le Ministère des Affaires étrangères. L’Algérie prend note avec satisfaction » du rapport du Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique sur l’évolution de la lutte antiterroriste en Algérie, publié jeudi à Washington, rapport qui se distingue par une évaluation positive des efforts consentis durant l’année 2016 dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cependant, au titre des observations portant sur certains domaines précis qui ont été relevés dans le rapport du Département d’Etat, le ministère des Affaires étrangères note qu' »il convient de signaler un manque d’informations dans leur évaluation ». A titre d’exemple, précise le ministère « la référence à une utilisation abusive de la détention provisoire repose sur des sources non confirmées et ne tient pas dument compte de l’affirmation du gouvernement algérien selon laquelle la réforme du code pénal introduite en 2015 avait contribué à la réduction du recours à cette mesure ».

Il en est de même de la lutte contre le financement du terrorisme. Le rapport signale que « les arrêtés de gel et de saisie des avoirs des personnes faisant l’objet de sanctions de la part du Conseil de Sécurité n’étaient pas suivis de mise en application, alors dans les faits les dix-huit personnes concernées par ces mesures ne disposent pas, en Algérie, de comptes bancaires pouvant être effectivement gelés ou saisis ». Il en est de même aussi de l’appréciation sur « le secteur bancaire algérien, jugé sous-développé et étroitement contrôlé par l’Etat, situation qui favoriserait, selon le rapport l’économie informelle et la circulation incontrôlée de larges sommes d’argent, approche réductrice des importants progrès fait par le pays tant en matière de modernisation et de  diversification du secteur bancaire, que dans la lutte contre l’économie informelle », souligne le ministère des Affaires étrangères.

Enfin, sur la question du Sahara occidental, « c’est davantage le rejet de la position de soutien à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination, tel que préconisé par toutes les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, et non le désaccord sur ce sujet, qui constitue un obstacle au développement de la coopération  bilatérale et régionale dans le domaine de la lutte antiterroriste, comme l’affirme le rapport du Département d’Etat », précise le ministère. « Ces développements plus renseignés sur les efforts déployés par l’Algérie dans ces différents domaines seront portés à la connaissance de la partie américaine dans le cadre du dialogue stratégique que les deux pays entretiennent déjà depuis de nombreuses années », conclut le communiqué.t