Le MSP dénonce le caractère destructeur de la lutte des clans

Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion de son bureau national tenu mardi, le MSP a soutenu que cette échéance ne doit pas être « une occasion pour reproduire l’échec et la sauvegarde des intérêts personnels, que ce soit par la surenchère autour du cinquième mandat ou par la lutte au pouvoir en dehors du cadre démocratique ». Le MSP considère que la compétition politique pour le pouvoir, en dehors du cadre démocratique, « génère des luttes futiles et destructrices du pays, de ses capacités, de sa souveraineté, rendant les institutions otages des luttes de clans ». Il soutient également que les « indicateurs de la bonne gouvernance, ce ne sont pas la domination et la victoire sur l’autre, ni la répression, mais plutôt la préservation de la souveraineté du pays et l’indépendance de sa décision, en assurant la sécurité et la stabilité à travers l’État de droit, la liberté, la justice, la citoyenneté et la réalisation du développement économique »

Au chapitre économique, le MSP, dont la réunion a été présidée par le deuxième vice-président, Achouri Abderazak, – le président Makri et son vice-président, Benferhat étant toujours convalescents après leurs accidents de voiture -, soutient que « tous les indicateurs économiques montrent que le pays s’enfonce davantage dans la crise ». C’est pourquoi il met en garde contre la poursuite du recours à la planche à billets qui ne résoudra pas, selon lui, le problème de la récession économique et de la fonte des réserves de change. Le MSP dénonce les éventuels recours à l’endettement extérieur et à la suppression des subventions sociales qui risquent de plonger les Algériens dans la pauvreté.

Les tendances à l’immobilisme politique et à la libéralisation sauvage sont directement liées selon le MSP aux pressions extérieures exercées par la France et ses lobbies en Algérie qui cherchent à saper l’indépendance et la souveraineté nationales. Le communiqué du MSP dénonce explicitement ce qu’il appelle « les lobbies de l’ancien colonialisme » qui exploitent la « faiblesse » de l’État algérien et leurs positions au sein des institutions publiques pour « attenter à l’identité nationale et aux tentatives d’acculturation, à travers la déviation du système éducatif de son rôle éducatif et culturel pour le mettre au service des intérêts de l’ancien colonialisme ». Pour le MSP, « L’influence de ces groupes de pression est la principale cause du sous-développement de l’Algérie » En conclusion, le MSP appelle les forces vives, dont l’ANP, à protéger « l’indépendance du pays ».