Le MSP et le mouvement du changement annoncent leur fusion

Mettre les divergences de côté pour aller en un seul bloc aux prochaines législatives est le grand défi pour lequel les partis islamistes sont entrain de manœuvrer depuis plusieurs mois. Des alliances et une fusion se confirment.  Cinq formations politiques islamistes ont tenu le week-end dernier leurs conseils respectifs pour se prononcer sur de probables fusions et alliances politiques. La première alliance qui a regroupé déjà le mouvement d’El Nahda et El Adala compte en plus s’adjoindre EL Bina El Watani dirigé par Ahmed Dane, un dissident du MSP. Selon, le secrétaire général de Nahda, Mohamed Douibi, «ce sont les conseils consultatifs qui vont décider».  Il semble « qu’un accord de principe soit déjà trouvé entre les partis», a indiqué Douibi.

Pour sa part, Kraba Kamel secrétaire national chargé de la communication du parti d’EL Bina, a été très optimiste à cette alliance : «Nous sommes arrivés après plusieurs mois de négociations à un accord de principe qui sera soumis demain aux deux conseils consultatifs des partis concernée». Toutefois, le parti d’El bina, est en négociations aussi avec un autre pilier de la mouvance islamiste, le parti du MSP.  Mais selon, lui « les négociations n’ont pas encore donné de résultats». Une information qui a été confirmée, par le chargé de communication au niveau du MSP, Benabdellah qui a souligné, que « jusqu’à présent il n’y a pas de résultat concret sur une probable alliance avec el Bina».

Cependant, l’évènement le plus important dans ce registre reste la fusion annoncée entre le « mouvement du changement », présidé par Abdel Madjid Menacera qui compte retourner au bercail et le MSP de Abderrazak Mokri.. Selon M.  Benabdelah, « c’est la conjoncture politique actuelle qui l’impose ». avant d’ajouter, qu’ « il est temps pour toute la mouvance islamiste de laisser ses différences de côté et faire un seul bloc aux législatives». Pour sa part, Amine Allouche, secrétaire de communication au mouvement de changement a indiqué que « nous sommes arrivés à un accord de principe pour un fusion avec le MSP et les instances des deux parti vont le décider lors de leurs conseils consultatifs respectifs ». Ces rapprochements entre les différents partis de la mouvance islamiste s’expliquent  par le souci de faire de meilleurs scores lors des prochaines élections législatives auxquelles ces partis ont décidé de participer. Selon les observateurs, si elle se confirmait, cette éventualité pourrait favoriser une reconfiguration de la scène politique en Algérie, mais elle pourrait également rencontrer une des principales préoccupations de l’Etat algérien à  savoir la reconstruction du consensus national pour pouvoir faire face aux défis de la nouvelle conjoncture. A cet effet, les observateurs n’excluent pas l’éventualité d’un gouvernement de coalition intégrant des formations de l’opposition à l’instar du MSP et du FFS au lendemain des élections législatives d’avril prochain.