Le parlement européen salue le rôle de l’Algérie au Mali

Le Parlement européen a « salué », dans sa dernière session, le « rôle actif » de l’Algérie dans l’Accord de paix d’Alger, paraphé par le gouvernement malien et des groupes politico-militaires, et a appelé à sa signature dans les plus brefs délais. Lors de la session plénière du Parlement européen qui s’est tenue, lundi dernier à Strasbourg, les eurodéputés « ont salué le rôle actif de l’Algérie dans le cadre de ce processus réussi en estimant que ce rôle doit être reconnu ». Ils ont souligné que l’Accord issu du processus d’Alger est « crucial » pour la paix et la réconciliation au Mali, le considérant, pour certains d’entre eux, un modèle à suivre pour le règlement d’autres conflits dans la région.

S’exprimant à cette occasion au nom de la Haute représentante de l’UE, la secrétaire d’Etat de Lettonie pour les Affaires européennes, Zanda Kalinina-Lukasevica, a relevé que « l’Accord paraphé à Alger, le 1er mars 2015, est essentiel  pour assurer la paix et la stabilité au Mali ». La responsable européenne qui a rappelé, que le « processus d’Alger est le résultat d’un long et difficile exercice de médiation internationale, conduite par l’Algérie comme chef de file », a exhorté la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) à signer rapidement l’accord en question, car « il s’agit du meilleur texte possible que la médiation a pu obtenir dans le contexte actuel ». « Toutes les parties maliennes doivent être convaincues qu’il n y a pas d’alternative à cet Accord », a-t-elle soutenu.

La reconnaissance du rôle joué par l’Algérie comme chef de file de la médiation internationale entre les parties maliennes est à mettre à l’actif de la diplomatie algérienne mais cela ne doit pas faire oublier le rôle néfaste de certains lobbies anti-algériens au sein du parlement européen qui cherchent à impliquer l’Algérie et plus particulièrement les services de sécurité dans certains développements dans la sous-région sahélo-saharienne. Ces mêmes lobbies cherchent à faire entrer coûte que coûte le Maroc dans la dynamique régionale alors même que ce pays ne partage aucune frontière avec les pays concernés de la sous-région.