Le permis de construire du siège d’El Watan jugé non conforme

La wilaya d’Alger a apporté des précisions concernant le nouveau siège du groupe de presse El-Watan, sis aux Ruisseaux, commune de Kouba, circonscription administrative de Hussein Dey, en ce qui concerne l’occupation des lieux. Dans un communiqué transmis vendredi à l’APS, la wilaya d’Alger précise qu' »après examen du dossier, il ressort que le dossier modificatif de permis de construction, déposé au niveau de l’APC de Kouba le 06/06/2016, a reçu un avis défavorable pour les motifs suivants :

1- Le dossier non conforme au permis de construire initial délivré en octobre 2010, étant donné que le responsable du groupe a rajouté un étage en violation au permis de construction délivré. 2- Empiétement sur le domaine public d’une superficie environ de 1400m2 en érigeant une clôture en dur, en infraction à la loi 90-29 modifiée et complétée relative à l’aménagement et à l’urbanisme, et le décret exécutif 91-175 définissant les règles d’aménagement, d’urbanisme et des constructions, et le décret exécutif 91-176 modifié et complété portant les modalités de délivrance des actes d’urbanisme. Les autorités de la wilaya d’Alger concluent que  « conformément à l’article 56 du décret 91-176, le certificat de conformité vaut permis d’habiter ou autorisation d’admission du public et du personnel, le requérant ne dispose pas de certificat de conformité pour l’occupation des lieux ».

De son côté, la direction d’El Watan avait auparavant donné une autre version de son litige avec les autorités: « Effectivement, il y a une partie du parking qui est en litige avec les autorités. Mais hier soir (NDLR, jeudi), on s’est engagé avec le wali délégué de Hussein Dey et le P/APC de Kouba de séparer cette partie en litige avec une barrière et nous laisser continuer le déménagement le matin », a déclaré Omar Belhouchet, directeur du journal. Dans le climat délétère qui caractérise la vie politique en Algérie, ce litige risque, selon les observateurs, d’être exploité par certains groupements d’intérêts politico-financiers pour politiser l’affaire et la présenter comme une atteinte à la liberté d’expression dans leur bras de fer avec le cercle présidentiel. Un bras de fer qui n’a rien à voir avec la liberté de la presse invoquée mais qui cache tout simplement une lutte de clans féroce dans la perspective de la succession du président Bouteflika.