Le rôle décisif des S-300 et S-400 russes sur le théâtre d’opérations Syrien

Le rôle décisif joué par les forces aériennes russes sur le théâtre d’opérations syrien n’est plus un secret pour les experts militaires. Cependant, ces experts ajoutent que les bombardiers russes n’auraient jamais pu jouer le rôle qui a été le leur dans ce conflit sans la protection assurée par les systèmes de défense aérienne russes, les fameux S-300 et S-400. En effet, depuis que l’aviation turque a abattu un bombardier russe Su-24MK, le commandement militaire russe a décidé de ne plus faire intervenir ses bombardiers sans la protection aérienne des chasseurs Su-30SM et des missiles antiaériens S-300 et s-400.

Le déploiement de ces missiles russes en Syrie n’a pas laissé indifférents les Etats-Unis. Les forces aériennes des Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes  après que la Russie ait déployé en Syrie des systèmes de défense antiaériens S-400 suite à l’attaque de son bombardier par la Turquie, avait annoncé à l’époque le magazine américain The National Interest. Les forces armées aériennes américaines ne pouvaient pas présumer que la Turquie abattrait un bombardier russe mais elles ne pouvaient pas prévoir que la Russie répondrait en envoyant à côte de Lattaquié le croiseur lance-missiles Moskva qui est équipé d’un système de défense surface-air « Fort », équivalent au système S-300. D’après The National Interest, « le système dissuasif S-300 est une menace mortelle pour les chasseurs ordinaires tels que les F-15 et F-16 ». De plus, la Russie a déployé un système de défense antiaérien mobile S-400 Triumph (code Otan: SA-21 Growler) qui est « encore plus redoutable », rapporte NI. Ce système permet d’atteindre des cibles à grande portée sur le territoire turc.

Pour rappel, la défense aérienne du territoire (DAT) algérienne opère depuis plusieurs années avec des systèmes de défense aérienne S-300 PMU2 (la version la plus avancée des S-300) dont elle aurait acquis au moins huit (8) systèmes. L’armée algérienne aurait également conclu un contrat en vue d’acquérir un autre système similaire, le système de défense aérienne Antey-2500. Par ailleurs, des sources russes indiquent que l’Algérie serait un des futurs acquéreurs probables du système S-400 quand ce dernier sera disponible à l’export à partir de 2020. La disponibilité de ces systèmes de défense aérienne permet selon certains experts militaires de relativiser le fait que l’Algérie ne dispose pas actuellement d’un nombre suffisant de chasseurs capables de rivaliser avec les avions de combat occidentaux de la génération 4++ comme le Rafale. En effet, l’armée de l’air algérienne (AAF) ne dispose actuellement que d’une cinquantaine de chasseurs -bombardiers Su-30MKA (une version moins avancée que les Su-30SM des forces aériennes russes).