Législatives : Les partis d’opposition dénoncent la fraude

Les dernières élections législatives ont conforté ls partis du pouvoir (FLN, RND). Le FLN a certes perdu 57 sièges par rapportà la législature précédente, mais il reste le premier parti avec 167 sièges sur 462. Le RND arrivé en seconde position apparaît comme le principal vainqueur de cette élection puisqu’il a engrangé 27sièges de plus par rapport à la précédente législature avec un total de 97 sièges. Grâce à une majorité confortable FLN/RND, le pouvoir peut faire passer aisément ses projets de loi au parlement.

Ces résultats ne peuvent qu’affecter gravement les partis d’opposition qui ont joué le jeu mais se sont réveillés au lendemain des élections désabusés et choqués. La coalition islamiste MSP/FC n’a pu récolter que 3 sièges et l’autre coalition islamiste Adala/Nahda/Bina n’a eu que 15 sièges. De leur côté les partis dits « démocratiques » ont eu une douche froide : le FFS a perdu 7 sièges (14 sièges au lieu de 21), le RCD n’a pu récolter que 9 sièges et le PT de Louisa Hanoune a perdu la moitié de ses sièges puisqu’il n’a pu obtenir que 11 sièges au lieu des 23 précédents. Comme on pouvait s’y attendre, les perdants pointent du doigt la fraude de l’Administration pour justifier leur faible performance.

Lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, le leader du MSP, Abderrazak Mokri a estimé que les résultats obtenus par l’alliance « ne reflètent pas la réalité » même si celle-ci vient en troisième position avec 33 sièges après le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND). Ainsi, l’Alliance a décidé, a ajouté M.Mokri, de saisir le Conseil constitutionnel, notamment ce qui concerne le gonflement des chiffres au profit de certaines formations politiques. La tête de liste de l’alliance Adala à Constantine, Lakhdar Benkhelaf, a dénoncé la fraude organisée au profit du FLN et a estimé que le taux de participation réel dans cette wilaya ne dépasse guère les 16% loin des 26% annoncés officiellement. De son côté, la dirigeante du PT, Louisa Hanoune n’a pas hésité à dénoncer ce qu’elle a appelé un « hold up » électoral et réclamé de nouvelles législatives partielles. Le FFS qui fait partie des perdants de ces élections s’est contenté de mettre en garde contre le fort d’abstention dont il a rendu responsable le pouvoir en place.