L’équipage de l’avion a évité une catastrophe plus grande

Plusieurs médias internationaux dont BBC, CNN et Sputnik News ont tenu à relever l’acte de bravoure de l’équipage de l’avion qui a crashé jeudi près de la base de Boufarik. En effet, dans son dernier message à la tour de contrôle, le commandant de bord, le lieutenant-colonel Ismail Doussene a averti que l’avion allait s’écraser et qu’il cherchait à éviter la cité située près de la base aérienne de Boufarik. Pour rappel, cette cité agricole compte près d’un millier d’habitants. L’équipage de l’avion a également évité sciemment l’autoroute qui était à cette heure très fréquentée par des véhicules roulant dans les deux sens.

Les reportages des médias internationaux rejoignent les témoignages livrés la veille par d’anciens pilotes de l’armée algérienne qui ont eu à travailler parle passé avec le lieutenant-colonel Ismail Doussene et qui ont tous rappelé son professionnalisme et son sens du devoir moral. Le lieutenant-colonel Ismail Doussene, originaire de Ain El Hadjel (Msila) avait 46 ans et était père de trois filles. Ses adjoints, le commandant Reda Feloussi originaire de Batna  et le commandant Abdelraouf Farouki, originaire d’Annaba n’avaient pas encore atteint 40 ans et ont laissé des enfants en bas âge.

La commission d’enquête installée par le Ministère de la défense nationale va se pencher sur les causes de l’accident et livrera ses résultats dans les plus brefs délais. L’opinion publique algérienne attend avec impatience ces résultats. Mais la plupart des témoignages des experts en aéronautique interrogés semblent exclure l’erreur humaine surtout après avoir compris que l’équipage a tout fait pour éviter de tomber sur une cité populaire. Un des témoignages les plus remarqués à cet égard est venu d’un pilote civil qatari, Abdelaziz Al Tamimi, qui a déclaré sur Twitter  » En tant que pilote, j’apprécie à sa juste valeur le geste du commandant de bord de l’avion qui s’est compliqué la tâche en essayant d’éviter une zone habitée. Tels sont les Algériens, même dans les derniers instants de leur vie: des héros, des héros, des héros !  Que Dieu ait pitié de l’âme du commandant de bord et de tous ceux qui étaient avec lui dans l’avion de Boufarik « .