Les Algériens s’insurgent contre les déclarations de Mustapha Berraf

L’affaire des supporters de l’USMA a été trop loin et n’aurait jamais du connaître les proportions politiques que les Irakiens ont cherché à lui donner. Les responsables et les médias algériens ont eu raison de jouer la carte de l’apaisement. Des slogans de supporters – aussi inappropriés soient-ils- ne sauraient entamer les relations entre deux pays qui ont tant d’intérêts en commun. Mais les observateurs estiment que des responsables algériens n’ont pas le droit de disqualifier publiquement les sentiments et les opinions d’une grande partie de la jeunesse algérienne pour tenter de satisfaire le pouvoir irakien et ses sbires.

C’est pourtant ce qu’a fait le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, qui n’a pas hésité à porter atteinte à la mémoire de l’ancien président irakien, Saddam Hussein, au risque de choquer une partie importante de l’opinion publique algérienne. Les déclarations de ce bureaucrate corrompu qui aurait mieux fait de s’occuper de son secteur en crise ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. De nombreux jeunes internautes algériens ont tenu à lui répondre. Les jeunes algériens n’ont pas hésité à dénoncer de manière virulente la lâcheté de ce bureaucrate qui a osé ainsi s’en prendre à un dirigeant disparu dans les circonstances qu’on connaît et qui a été un symbole de dignité face à l’épreuve de la mort après avoir tenu tête à la plus grande puissance du monde et à ses valets locaux.

Pour rappel, les déclarations déplacées du président du COA ont provoqué une réaction digne et courageuse de la part du président de l’USMA, Abdelhakim Serrar, qui a tenu à remettre à sa petite place le sieur Berraf. Des observateurs se sont interrogés par ailleurs sur la sortie médiatique du président du COA. Cette sortie ne relève pas du hasard mais dénote, selon eux, l’existence au sein d’une partie des élites algériennes d’un sentiment tribaliste qui les pousse malheureusement à s’allier avec n’importe quel protagoniste, pourvu qu’il soit anti-arabe. C’est ce même tribalisme qui expliquerait les agissements claniques de ces responsables dans les secteurs qu’ils ont la charge de diriger.