Les étudiants des écoles normales supérieures manifestent à Alger

Des dizaines d’étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS) se sont rassemblés lundi le ministère de l’Enseignement supérieur à Ben Aknoun (Alger) pour réclamer une solution à leur problème en suspend depuis quatre mois, à savoir l’engagement du ministère de l’Education quant à leur recrutement dès la fin de leur cursus, conformément à la clause n°4 du contrat les liant aux ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale. La clause prévoit le recrutement des étudiants au niveau de leurs wilayas de résidence.

Déterminés d’aller jusqu’au bout de leurs revendications, les étudiants de l’ENS ont observé un imposant sit-in devant le Ministère de l’enseignement supérieur, exigeant d’être reçus par un responsable du ministère. En vain, car aucun responsable du MESRS n’a quitté son bureau pour venir à la rencontre des contestataires, sachant que le ministre de l’enseignement supérieur, Tahar Hadjar, avait renvoyé la balle à sa collègue de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.

Malheureusement, la manifestation estudiantine ne s’est pas déroulée sans incidents.L’intervention des forces de l’ordre a provoqué des blessés et des évanouissements dans les étudiant(es), ce qui a nécessité l’intervention des agents de la Protection civile pour évacuer les blessés. Plusieurs d’étudiants contestataires se sont rassemblés devant l’annexe du ministère de l’Education nationale, refusant de se disperser comme le leur ordonnaient les forces de l’ordre.  Les étudiants demandaient une audience à la ministre de l’Education  nationale, Nouria Benghebrit, pour arracher la garantie d’être embauchés dans leurs wilayas de résidence et d’avoir un emploi dès la fin de leur cursus universitaire. Au lieu de recevoir et d’écouter les étudiants, la ministre de l’éducation a préféré faire appel à la matraque des policiers.